Les États-Unis annoncent la révocation des visas pour les citoyens du Sud-Soudan
- Marco Rubio accusé le gouvernement du Soudan du Sud de "profiter des États-Unis", affirmant que "chaque pays doit accepter le retour de ses citoyens en temps voulu lorsqu'un autre pays, y compris les États-Unis, cherche à les expulser".

Istanbul
AA / Istanbul / Efe Ozkan
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a annoncé, samedi, la révocation de tous les visas des détenteurs de passeports sud-soudanais et le blocage des nouvelles arrivées, en raison du refus du pays africain d'accueillir ses ressortissants expulsés des États-Unis.
"Le département d'État prend des mesures pour révoquer tous les visas accordés à des détenteurs de passeports sud-soudanais et empêcher toute nouvelle délivrance", a déclaré Marc Rubio dans un communiqué.
Il a accusé le gouvernement du Soudan du Sud de "profiter des États-Unis", affirmant que "chaque pays doit accepter le retour de ses citoyens en temps voulu lorsqu'un autre pays, y compris les États-Unis, cherche à les expulser".
"Washington sera prêt à réexaminer ces actions lorsque le Soudan du Sud coopérera pleinement", a ajouté Marc Rubio.
Le Soudan du Sud, la plus jeune nation du monde, a obtenu son indépendance du Soudan en 2011 à la suite d'un référendum.
Le pays est toutefois en proie à un conflit depuis décembre 2013, date à laquelle le président Salva Kiir Mayardit a démis de ses fonctions son adjoint Riek Machar, l'accusant de fomenter un coup d'État.
Malgré les accords de paix conclus en 2018 et en 2022, l'instabilité persiste et des violences sporadiques éclatent.
En février, une milice connue sous le nom d'Armée blanche et composée en grande partie de membres de l'ethnie Nuer de Riek Machar s'est emparée d'une ville dans l'État du Haut-Nil. En réaction, plusieurs généraux et ministres affiliés au Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) de Riek Machar ont été arrêtés.
Le 7 mars, Salva Kiir a appelé au calme.
"Nous ne laisserons pas notre pays s'effondrer, nous ne permettrons pas à notre pays de retourner à la guerre. Le gouvernement va s'occuper de cette crise", a-t-il déclaré.
Des rumeurs ont émergé la semaine dernière selon lesquelles Riek Machar avait été placé en résidence surveillée.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine, la Norvège, la Pologne, l'Espagne, la Malaisie et l'Autriche, ont déconseillé à leurs citoyens de voyager au Soudan du Sud.
* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis
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