Les États-Unis refusent tout contrôle chinois sur le canal de Panama
« Nous devons prévenir la guerre en dissuadant de manière ferme et vigoureuse les menaces de la Chine dans cet hémisphère », a déclaré Pete Hegseth, secrétaire américain à la Défense
Washington DC
AA/Washington/Diyar Guldogan
Le canal de Panama ne peut pas être contrôlé par la Chine, qui y investit et y opère dans une optique d’avantage militaire et de gains économiques « injustes », a déclaré mercredi le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth.
« Le président Donald Trump a été clair : le canal de Panama et ses zones avoisinantes ne peuvent et ne seront pas contrôlés par la Chine », a affirmé Hegseth lors de la Conférence sur la sécurité en Amérique centrale à Panama.
Les États-Unis ne recherchent pas la guerre avec la Chine a assuré Hegseth avant d'ajouter:
« Une guerre avec la Chine n’est certainement pas inévitable. Nous ne la souhaitons sous aucune forme. Mais ensemble, nous devons empêcher ce conflit en dissuadant de manière ferme et vigoureuse les menaces chinoises dans cet hémisphère. »
Il a également indiqué que Washington travaille en étroite collaboration avec ses partenaires au Panama pour sécuriser le canal.
« L’époque où l’on capitulait face aux pressions de la Chine communiste est révolue. Leur emprise croissante et conflictuelle sur des terres stratégiques et des infrastructures critiques dans cet hémisphère ne peut pas, et ne sera pas tolérée », a affirmé Hegseth.
Mardi, il avait déjà affirmé que les États-Unis « reprendront le canal de Panama de l’influence chinoise ».
« La Chine n’a pas construit ce canal. La Chine ne l’exploite pas. Et la Chine ne le militarisera pas », a-t-il déclaré à la presse.
En février, le président américain Donald Trump a accusé le Panama d’avoir violé l’accord bilatéral relatif au canal, affirmant que les États-Unis entendaient « reprendre le contrôle » de cette voie maritime stratégique.
Peu après ces déclarations, le secrétaire d’État Marco Rubio s’est rendu à Panama pour s’entretenir avec le président José Raul Mulino.
Quelques jours plus tard, le Panama annonçait son retrait de l’initiative chinoise des « Nouvelles Routes de la Soie », marquant une rupture significative avec Pékin et provoquant de vives réactions du côté chinois.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
