AA/Gaza

Les souffrances des Palestiniens de la bande de Gaza depuis le 7 octobre se reflètent dans les œuvres de l'artiste peintre palestinienne, Ilham al-Astal.

L'artiste met son pinceau au service de la souffrance des Palestiniens dans les attaques israéliennes dévastatrices et peint sur ses toiles les décombres de maisons détruites dans la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

Al-Astal incarne les événements qui peuvent être considérés comme les tournants des attaques israéliennes dans ses peintures qu'elle appelle "Désastre et douleur".

Elle souhaite ainsi annoncer au monde la douleur et les tragédies vécues par le peuple palestinien avec ses œuvres.

S'adressant au correspondant d'Anadolu, Astal a déclaré, "J'ai utilisé de la peinture à l'huile pour peindre en image de désastre et de douleur afin de souligner les tournants de ces attaques brutales contre les Palestiniens dans la bande de Gaza".

- L'histoire de Badr Dahlan

L’artiste a peint l'ancien prisonnier palestinien Bedr Dahlan, libéré des prisons israéliennes le 20 juin et souffrant de graves troubles psychologiques en raison des tortures sévères qu'il a subies pendant sa détention d'un mois.

"Dahlan a été libéré des prisons israéliennes en état de choc, les yeux gonflés et le corps affaibli, ce qui a attiré l'attention du monde entier. Le corps de Dahlan, en particulier son visage et ses mains, présentait de nombreuses blessures qui témoignaient de l'ampleur des tortures subies par les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Cela m'a profondément affecté. J'ai voulu refléter la douleur et la souffrance des prisonniers palestiniens dans mon art", a-t-elle relevé.

-Une femme âgée qui a été attaquée par un chien de l'armée israélienne est également représentée dans ses œuvres.

L'artiste palestinien, qui a reflété dans l'une de ses œuvres l'horreur de la vieille dame palestinienne Devlet al-Tennani, brutalement attaquée par l'un des chiens de l'armée israélienne alors qu'elle était allongée sur son lit dans sa maison située dans une rue étroite du camp de réfugiés de Jibaliya, dans le nord de la bande de Gaza.

"L'image de l'attaque brutale de la vieille dame par l'un des chiens de l'armée israélienne est inoubliable à tous égards, elle a laissé une blessure profonde chez toute personne libre et honorable", a-t-elle souligné.

- Elle a inclus les attaques d'églises et de mosquées dans ses peintures.

Astal a insisté sur le fait que ses peintures reflètent également l'agression d'Israël contre les religions en ciblant et en détruisant des églises et des mosquées dans la bande de Gaza.

"L'armée israélienne a forcé les Palestiniens à parcourir de longues distances sous un soleil brûlant, à abandonner leurs maisons, leurs projets et leurs biens, à migrer vers des zones prétendument sûres et à vivre dans des conditions difficiles sous des tentes qui ne conviennent même pas aux animaux", a fustigé celle qui a abordé dans ses œuvres la question de la migration forcée des Palestiniens vivant dans les villes de la bande de Gaza.

"Dans mes œuvres, j'ai essayé d'incarner et de compiler la douleur et les tragédies des Palestiniens dues au déplacement, à l'arrestation et à la torture, et d'envoyer au monde le message que le peuple palestinien mérite de vivre", a-t-elle conclu.