AA / Beyrouth / Wassem Saif al-Din

Des affrontements ont eu lieu entre les forces de sécurité libanaises et des manifestants, mercredi, près de l'ambassade américaine au Liban pour protester contre "l'attaque israélienne" visant l'hôpital al-Ahli baptiste de Gaza.

Des milliers de libanais et de réfugiés palestiniens de différentes régions du pays sont arrivés près de l'ambassade américaine dans la région d'Awkar, au nord de Beyrouth, en réponse à l'appel des partis libanais et des factions palestiniennes au Liban, dénonçant le massacre survenu à l'hôpital al-Ahli baptiste de Gaza.

Selon le correspondant d'Anadolu, les forces de sécurité libanaises et l'armée ont pris des mesures de sécurité strictes autour de l'ambassade, et ont coupé toutes les routes qui y mènent avec des fils barbelés.

Les manifestants scandaient "Mort à Israël, mort à l'Amérique" et "L'Amérique soutient le terrorisme israélien", brandissant des drapeaux du Hezbollah ainsi que des drapeaux palestiniens et libanais.

Avant l'afflux du reste des manifestants, certains d'entre eux ont enlevé la clôture que la sécurité libanaise avait érigée pour les empêcher de forcer le passage pour l'ambassade américaine, selon le correspondant d'Anadolu.

Les forces de sécurité ont utilisé de gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les manifestants et les éloigner de la clôture, ce qui a provoqué de nombreux blessés par asphyxie, dont certains ont été transportés à l'hôpital.

Les forces de sécurité libanaises ont érigé une grande barrière de fer bloquant la route menant à l'ambassade, tandis qu'un certain nombre de manifestants tentaient d'enlever les barbelés, en lançant des pierres.

Le gouvernement libanais a déclaré mercredi Journée nationale de deuil pour les victimes de l'attaque israélienne contre l'hôpital. Le ministre libanais de l'Éducation, Abbas Al-Halabi, a annoncé la fermeture de toutes les écoles, lycées et universités du pays.

Mercredi, le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que le bilan du "massacre" israélien qui a visé l'hôpital al-Ahli baptiste mardi soir a atteint 471 morts, dont 28 dans un état critique.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a prétendu lors d’une conférence de presse à Tel Aviv qu’un "missile raté lancé par le Jihad islamique avait provoqué l’explosion qui s’est produite à l’hôpital baptiste", ce que le mouvement a démenti.

Ces victimes avaient fui vers l'hôpital et ses environs sous le poids des avertissements et des appels de l'armée israélienne pour quitter leurs maisons.

Mardi soir, Ashraf Al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, a déclaré à Anadolu que plus de 500 Palestiniens ont été tués dans un bombardement israélien qui a visé l'hôpital al-Ahli baptiste dans la bande de Gaza.

Pour le douzième jour, Israël continue de lancer des raids intensifs sur Gaza, coupant l'approvisionnement de la bande en eau, en électricité, en nourriture et en médicaments, ce qui a déclenché des avertissements régionaux et internationaux d'une double catastrophe humanitaire, parallèlement aux raids israéliens intenses et aux arrestations dans les villes et les villes de Cisjordanie occupée.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi

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— Anadolu Français (@aa_french) October 18, 2023