AA / Paris / Ümit Dönmez

La compagnie aérienne Air France a annoncé, mardi 24 septembre, qu’elle prolongeait la suspension de ses vols à destination de la capitale libanaise, Beyrouth. Cette décision fait suite à une évaluation de la sécurité, et la suspension sera effective jusqu'au 1ᵉʳ octobre.

Par voie de communiqué, Air France a précisé que cette mesure est "due à la situation sécuritaire à destination". La compagnie aérienne avait déjà cessé ses vols vers la capitale libanaise le 29 juillet, au moment où la tension montait entre Israël et le Hezbollah, un mouvement libanais. D'autres compagnies européennes comme Lufthansa et Transavia avaient également pris des mesures similaires.

En revanche, les vols de la compagnie entre Paris et Tel-Aviv, suspendus temporairement, ont repris le week-end dernier, selon un porte-parole de la compagnie.

Cette prolongation intervient dans un contexte d'escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah alors que les deux parties échangent des obus depuis le 8 octobre 2023. Les récentes frappes israéliennes ont déjà fait 558 morts, dont des femmes et des enfants, ainsi que 1 835 blessés, incluant des ambulanciers et des pompiers, selon Firas Abiad, ministre libanais de la Santé.​​​​​​​

Abiad a précisé que la plupart des victimes étaient "des civils non armés dans leurs maisons", ce qui marque le bilan le plus lourd depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Face à cette situation, Air France a annoncé la prolongation de la suspension de ses vols à destination de Beyrouth jusqu'au 1ᵉʳ octobre, en raison de la situation sécuritaire. Toutefois, les vols vers Tel-Aviv ont repris, selon un porte-parole de la compagnie.

De son côté, l'ONU a exprimé une vive inquiétude quant à l'intensification des hostilités. Lors d'une conférence à Genève, Matthew Saltmarsh, porte-parole du Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR), a rappelé que des "dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons" et que la protection des civils, "primordiale", doit être respectée. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a également appelé à une "désescalade immédiate" pour protéger les enfants et les infrastructures médicales du Liban.