AA / Beyrouth / Wassim Seifeddine

Un convoi de réfugiés syriens a quitté la ville d'Ersal dans l'est du Liban en direction de la Syrie, jeudi.

Plusieurs autres réfugiés ont déclaré aux journalistes que s'ils avaient réussi à enregistrer leurs noms, et si l'Etat libanais leur avait permis de retourner sans inscription, ils seraient partis avec le convoi de ce jeudi.

Selon le correspondant d’Anadolu, des réfugiés opposants originaires de la ville syrienne de Quosseir organiseront vendredi un sit-in pour exiger un retour rapide et sûr en Syrie.

"Le retour des Syriens dans leur pays est volontaire et non coercitif", a déclaré le maire d'Ersal, Basil al-Hujairi, aux journalistes.

En avril, 500 réfugiés syriens avaient quitté la bourgade de Chebaa, dans le sud du Liban, à la suite d’une coordination entre le régime syrien et les dispositifs de la sûreté publique libanaise.

Le président libanais Michel Aoun a déclaré lundi dans un tweet que le dossier des réfugiés syriens "est un problème qui dépasse la capacité du Liban qui peine déjà à supporter ses fardeaux financiers, économiques et sécuritaires".

Selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés syriens au Liban a atteint 997 mille réfugiés à la fin du mois de novembre dernier, sans compter les réfugiés syriens qui ne sont pas enregistrés auprès du HCR.

Début juin, le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, avait accusé le HCR d’entraver le retour des réfugiés syriens en les intimidant par des questions sur le service militaire, la sécurité, le logement et les conditions de vie.

L’agence onusienne a réfuté les accusations du chef de la diplomatie libanaise, tout en soulignant que le retour des réfugiés doit être sûr et volontaire.

Au cours des derniers mois, les autorités libanaises ont réitéré leurs appels pour que les réfugiés syriens rentrent chez eux, surtout après la reprise du contrôle par le régime syrien de vastes zones du pays.