AA / Beyrouth / Ahmed Asmar

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a mis en garde, lundi, contre les « conséquences dévastatrices et de grande portée » pour toute la région, si les attaques israéliennes au Sud-Liban continuent à s'intensifier.

Tôt lundi, l'armée israélienne a lancé une série d'intenses bombardements sur le sud et l'est du Liban, faisant des centaines de morts et de blessés.

Dans un communiqué, la FINUL s'est déclarée « gravement préoccupée pour la sécurité des civils au Sud-Liban, face à la campagne de bombardement israélienne la plus intense depuis octobre dernier ».

Elle a averti que « toute nouvelle escalade de cette situation dangereuse pourrait avoir des conséquences profondes et dévastatrices » non seulement pour le Liban, mais aussi pour « l'ensemble de la région ».

La FINUL a déclaré que son chef de mission, Aroldo Lazaro, « a pris contact avec les parties libanaise et israélienne, mettant l'accent sur la nécessité urgente d'une désescalade. Des efforts sont en cours pour réduire les tensions et faire cesser les tirs d'artillerie ».

« La FINUL réitère son appel à une solution diplomatique et exhorte toutes les parties à donner la priorité à la vie des civils et à veiller à ce qu'ils ne soient pas mis en danger », ajoute le communiqué.

Selon les autorités sanitaires libanaises, au moins 274 personnes, dont 21 enfants, ont été tuées et 1 024 autres blessées dans les attaques israéliennes depuis lundi matin, tandis que des milliers de civils ont été contraints de fuir leurs foyers.

La tension est à son comble entre le Hezbollah et Israël depuis une frappe aérienne meurtrière qui a fait au moins 45 morts, dont des femmes et des enfants, ainsi que des dizaines de blessés dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le Hezbollah a confirmé qu'au moins 16 de ses membres, dont le leader Ibrahim Aqil et le commandant Ahmed Wahbi, ont été tués lors de la frappe israélienne.

Cette attaque survient deux jours après qu'au moins 37 personnes ont été tuées et plus de 3 000 autres blessées dans deux vagues d'explosions d'appareils de communication sans fil à travers le Liban.

Le gouvernement libanais et le Hezbollah imputent la responsabilité de ces explosions à Israël, mais Tel-Aviv n'a ni nié ni confirmé son implication.

Le Hezbollah et Israël se livrent à une guerre transfrontalière depuis le déclenchement de l'offensive israélienne contre la Bande de Gaza ; offensive qui a fait plus de 41 400 morts, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre de l'année dernière.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj