AA / Ankara / Ahmed Asmar

Le Parlement libanais a bouclé, jeudi, le premier tour de scrutin sans élire de nouveau président.

L'assemblée s'est réunie en début de journée pour élire un successeur à Michel Aoun, qui a quitté ses fonctions en octobre 2022.

En raison de désaccords entre forces politiques, le Liban connaît un vide présidentiel depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun le 31 octobre 2022.

Selon le correspondant d'Anadolu, 71 législateurs ont voté pour le chef de l'armée, Joseph Aoun, tandis que 37 députés ont voté blanc.

Un second tour est prévu dans la journée pour élire un président.

Plus de 100 membres du parlement, disposant de 128 sièges, se sont présentés lors de la session de jeudi.

Le président de la République libanaise est élu pour un mandat de six ans — non renouvelable de manière consécutive — au suffrage indirect et secret par un collège électoral composé des 128 membres de la Chambre des députés.

La session parlementaire de jeudi a attiré plusieurs diplomates étrangers, dont l'envoyé spécial français Jean-Yves Le Drian et les ambassadeurs du groupe des cinq (Égypte, États-Unis, France, Qatar et Arabie saoudite), qui suivent la question de la vacance présidentielle au Liban.

Le siège présidentiel est resté vacant pendant plus de deux ans, période durant laquelle le paysage politique et sécuritaire du pays a été considérablement affecté par l'escalade des conflits avec Israël.

Selon la Constitution libanaise, le président doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.