Liberté de la presse : le Burundi avance de 40 places (RSF)
-L'ONG souligne, néanmoins, que malgré les quelques signaux favorables "l’environnement reste encore très hostile pour l’exercice du journalisme au Burundi"
Bujumbura
AA/Gitega/Yvan Rukundo
A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a annoncé, ce mardi, que le Burundi a enregistré de notables avancées en la matière.
"De la 147ème place en 2021, le Burundi occupe, en 2022, la 107ème place", a indiqué RSF dans un communiqué publié sur son site.
L'ONG souligne, néanmoins, que malgré les quelques signaux favorables envoyés par le nouveau président Evariste Ndayishimiye, ‘’l’environnement reste encore très hostile pour l’exercice du journalisme au Burundi’’.
RSF signale, en outre, que les journalistes vivent encore dans la crainte d’être menacés, agressés ou arrêtés. Et la répression peut venir, selon cette organisation, des autorités ou des militants du parti au pouvoir ou des jeunes affiliés au pouvoir.
Pour RSF, la promesse du nouveau président de normaliser les relations avec les médias burundais tarde à se concrétiser.
"La presse est surveillée de près, au point que dans certaines provinces, les journalistes doivent disposer d’une autorisation ou être accompagnés d’un membre d’un média d’État pour pouvoir traiter certains sujets", explique-t-elle, ajoutant que même l’organe de régulation des médias-le Conseil national de la communication (CNC)- est complètement inféodé au régime. En effet, justifie-t-elle, ‘’ses membres sont désignés par le président.’’
Revenant sur la santé financière des médias, Reporters Sans Frontières (RSF), rappelle d’abord que le Burundi est un des pays les plus pauvres du monde.
"Le marché publicitaire y est très limité. Dans ce contexte, il est très difficile pour un média de survivre sans le soutien du régime, d’institutions ou d’ONG étrangères", note-t-elle.