L'ONU alerte sur l'aggravation des souffrances au Yémen après 10 ans de guerre
« Au cours de ces plus de dix ans de conflit non résolu, les souffrances incessantes des Yéménites ne cessent de s'aggraver », déclare le représentant spécial.

Washington DC
AA/Washigton/Diyar Guldogan
Le représentant spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a exprimé jeudi ses préoccupations face à l'évolution de la situation dans le pays.
« Soyons clairs, la trajectoire actuelle du Yémen est gravement inquiétante », a déclaré Grundberg devant le Conseil de sécurité, en soulignant la crise humanitaire qui frappe le pays.
« Nous sommes à un moment où la menace d’un retour à un conflit total est bien réelle », a-t-il ajouté, précisant que son bureau est prêt à réunir les parties pour mettre fin à ce conflit qui perdure depuis plus de dix ans.
« Au cours de ces plus de dix ans de conflit non résolu, les souffrances quotidiennes des Yéménites ne cessent de s'aggraver », a déclaré Grundberg.
Il a souligné qu'il y avait récemment eu une « intensification de la rhétorique » de la part des parties en conflit, qui se préparent publiquement à une confrontation militaire. « Nous ne devons pas laisser cela se produire », a-t-il averti.
Il a exprimé sa préoccupation face aux récents rapports faisant état de bombardements, d'attaques de drones, de tentatives d'infiltration et de campagnes de mobilisation.
« Je réitère donc mon appel aux parties pour qu'elles s'abstiennent de postures militaires et de mesures de représailles qui pourraient risquer de plonger à nouveau le Yémen dans un conflit généralisé où les civils paieront à nouveau le prix », a-t-il souligné.
Le Yémen continue de souffrir de l'une des pires crises humanitaires et économiques au monde, exacerbée par près de dix ans de guerre entre les forces gouvernementales et les Houthis.
Le conflit a fait plus de 150 000 victimes et a plongé le pays dans l'une des crises humanitaires les plus graves à l’échelle mondiale, entraînant la mort de dizaines de milliers d'autres personnes.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir