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L'ONU met en garde contre l’effondrement des services de santé à Gaza alors qu’Israël continue de bloquer l’accès

- "Rien qu’aujourd’hui, les autorités israéliennes ont refusé une tentative des agences onusiennes pour récupérer du carburant à Rafah.", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric

Merve Gül Aydoğan Ağlarcı  | 29.04.2025 - Mıse À Jour : 29.04.2025
L'ONU met en garde contre l’effondrement des services de santé à Gaza alors qu’Israël continue de bloquer l’accès

Ontario

AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan

L’ONU a tiré la sonnette d’alarme mardi au sujet de l’effondrement des services de santé essentiels dans la bande de Gaza, alors que les autorités israéliennes continuent de bloquer l’accès au carburant et à l’aide humanitaire.

"Nos partenaires humanitaires signalent que l’accès aux soins de santé essentiels reste extrêmement limité pour les habitants de la bande de Gaza, en particulier pour les groupes les plus vulnérables", a déclaré le porte-parole Stéphane Dujarric lors d’une conférence de presse.

Il a précisé que plus de 150 000 femmes risquent de développer de graves complications de santé.

"La situation du carburant se dégrade rapidement; les réserves d’essence sont quasiment épuisées et celles de diesel ont atteint un niveau critique", a-t-il alerté, notant que les quantités restantes sont désormais strictement réservées aux services de santé, à l’assainissement de l’eau et aux systèmes de télécommunications.

Dujarric a précisé que les partenaires humanitaires de l’ONU ont tenté à plusieurs reprises de récupérer du carburant dans des zones aujourd’hui inaccessibles, soit en raison d’ordres d’évacuation, soit parce qu’il s’agit de secteurs interdits nécessitant une coordination avec les autorités israéliennes.

"Toutefois, nos efforts pour accéder à ces zones sont systématiquement refusés", a-t-il regretté, ajoutant que "rien qu’aujourd’hui, les autorités israéliennes ont rejeté une tentative des agences onusiennes visant à récupérer du carburant à Rafah."

"Au total, nous avons tenté cinq mouvements coordonnés dans la journée, dont quatre ont été refusés. Le seul accepté concernait une rotation de personnel, et non une livraison de carburant", a-t-il précisé.

L'armée israélienne a repris son offensive meurtrière sur la Bande de Gaza le 18 mars, tuant depuis lors 2 273 personnes et en blessant plus de 5 800 autres, en dépit d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur en janvier.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave.


* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme


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