L'ONU ne veut pas « voir d'invasions au sol » au Liban
- Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « demeure profondément préoccupé par les conséquences humanitaires des événements en cours au Liban », a déclaré son porte-parole
Ontario
AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan
L'ONU a exprimé, lundi, sa préoccupation quant à l'aggravation de la situation au Liban face à l'escalade des attaques israéliennes, ajoutant qu'elle s'oppose à l'intention d'Israël de lancer une invasion au sol au Liban.
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « demeure profondément préoccupé par les conséquences humanitaires des événements en cours au Liban », a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors d'une conférence de presse.
Soulignant l'appel de Guterres à toutes les parties à faire preuve de retenue et à désamorcer les tensions, Dujarric a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Adoptée le 11 août 2006, cette résolution appelle à une cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël et à la création d'une zone démilitarisée entre la Ligne bleue (frontière de facto entre le Liban et Israël) et le fleuve Litani, permettant uniquement à l'armée libanaise et à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) de détenir des armes et des équipements militaires dans cette zone.
Dujarric a indiqué que le Secrétaire général et son équipe étaient en contact avec les acteurs sur le terrain et qu'ils continuaient à chercher des solutions diplomatiques.
Il a indiqué que le personnel de l'ONU présent le long de la Ligne bleue poursuivait ses activités, mais que le conflit avait restreint ses opérations.
Affirmant que les civils sont les plus touchés par l’escalade des tensions, Dujarric a annoncé qu' « un nouvel appel sera lancé demain, mardi, afin de mobiliser des ressources supplémentaires pour le Liban pour répondre aux besoins croissants d'environ un million de personnes touchées par la crise grandissante », notamment l'exode massif du Sud-Liban, le long de la frontière avec Israël.
Interrogé sur le fait de savoir si l'ONU demanderait à Israël de s'abstenir de toute incursion au sol, Dujarric a déclaré : « Le Secrétaire général a lancé un appel en ce sens et continuera à le faire. Nous ne voulons voir aucune sorte d'invasion au sol ».
Israël mène, depuis le 23 septembre, des frappes aériennes massives contre ce qu'il qualifie de cibles du Hezbollah dans tout le Liban, tuant plus de 960 personnes et en blessant plus de 2 770 autres, d'après le ministère libanais de la Santé.
Plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont son Secrétaire général Hassan Nasrallah, ont été tués au cours de ces attaques.
Jeudi, le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré que Tel-Aviv n'accepterait un cessez-le-feu au Liban que si le Hezbollah était forcé de s'éloigner de la frontière jusqu'au nord du fleuve Litani et désarmé.
Le Hezbollah et Israël se livrent à une guerre transfrontalière depuis le début de l'offensive israélienne contre la Bande de Gaza, offensive qui a fait près de 41 600 morts, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre de l'année dernière.
La communauté internationale a prévenu que les attaques israéliennes contre le Liban pourraient faire dégénérer le conflit de Gaza en une guerre régionale de plus grande ampleur.
*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.