AA / Istanbul / Yasin Gungor

Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, s'est alarmé, dimanche, des informations faisant état de massacres et de viols dans l'État soudanais d'Al-Jazirah.

« Les images terribles en provenance d'Al-Jazirah sont alarmantes », a écrit Borrell sur X à propos d'actes qui auraient été perpétrés par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

« Les massacres de civils doivent cesser et leurs auteurs doivent répondre de leurs actes. L'UE continuera à agir pour que justice soit faite », a-t-il ajouté.

** Une responsable de l'ONU appelle à la protection des civils

Clémentine Nkweta-Salami, Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice de l’action humanitaire des Nations Unies au Soudan, a fait part, samedi, de sa profonde inquiétude face à l'escalade de la violence dans la région.

« Je suis choquée et profondément consternée par la répétition des violations des droits de l'homme constatées au Darfour l'année dernière, notamment les viols, les attaques ciblées et les massacres de masse », a-t-elle déclaré.

Soulignant que les attaques contre les civils et les infrastructures violent le droit humanitaire international, Clémentine Nkweta-Salami a insisté sur l'urgence de protéger les civils.

**La guerre au Soudan

Le conflit entre l'armée soudanaise et les FSR, qui dure depuis plus de 18 mois, fait suite à l'échec de la transition vers le partage du pouvoir après l'éviction d'Omar el-Béchir en 2019.

Les efforts pour négocier la paix ont échoué, entraînant la mort de plus de 20 000 personnes et le déplacement de 11 millions d'autres. L'ONU avertit que le Soudan est confronté à l'une des pires crises de déplacement et de faim au monde, avec 25 millions de personnes nécessitant une aide humanitaire.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj