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Média israélien : Israël a accepté la plupart des grandes lignes de la proposition de Biden concernant Gaza

- Concernant le cessez-le-feu et l'échange de prisonniers avec le Hamas

Said Amori  | 03.06.2024 - Mıse À Jour : 03.06.2024
Média israélien : Israël a accepté la plupart des grandes lignes de la proposition de Biden concernant Gaza

Quds

AA / Jérusalem/ Said Amouri

La Société israélienne de radiodiffusion (KAN - publique) a rapporté, dimanche soir, que Tel Aviv avait accepté la plupart des grandes lignes de l'accord d'échange de prisonniers et de la proposition de cessez-le-feu annoncés par le président américain Joe Biden.

Vendredi soir, Joe Biden, dont le pays soutient Tel-Aviv dans sa guerre contre Gaza, a annoncé une « proposition israélienne » en trois phases comprenant un cessez-le-feu à Gaza, la libération des prisonniers et la reconstruction de la Bande.

Selon KAN, Israël a accepté la plupart des grandes lignes de la proposition d'accord dévoilée par Biden, et le Hamas a annoncé qu'il la considérerait de manière positive.

La proposition prévoit la libération des femmes et des civils israéliens d'abord, puis des soldats et, après la libération des prisonniers vivants, il sera procédé à la remise des dépouilles des prisonniers décédés.

Tel-Aviv estime à 128 le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que plus de 70 d'entre eux avaient été tués lors de raids lancés par Israël, qui détient au moins 9 500 Palestiniens dans ses geôles.

Selon KAN, Israël a également accepté de prolonger la trêve de plus de six semaines, « jusqu'à ce qu'une accalmie durable soit convenue ».

La guerre qu'Israël mène à Gaza, depuis le 7 octobre dernier, a fait plus de 118 000 victimes palestiniennes (entre morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, et environ 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.

Selon KAN, la deuxième phase de l'accord portera sur les noms des prisonniers « sécuritaires » palestiniens qui seront libérés par Israël.

Contrairement à ce qui a été annoncé par Joe Biden, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que ce dernier « ne cessera pas la guerre contre la Bande de Gaza tant que tous ses objectifs n'auront pas été atteints. »

Les principaux objectifs déclarés de la guerre israélienne sont l'élimination du Hamas et le retour des prisonniers de Gaza.

De son côté, le Hamas a déclaré qu'il considérerait « positivement toute proposition basée sur un cessez-le-feu permanent, un retrait complet de la Bande de Gaza, la reconstruction, le retour des personnes déplacées et la conclusion d'un accord sérieux d'échange de prisonniers. »

Les factions palestiniennes ont plusieurs fois accusé Washington et Tel-Aviv de ne pas vouloir réellement mettre fin à la guerre et de ne chercher, par le biais des négociations, qu'à gagner du temps dans l'espoir que Netanyahu parvienne à enregistrer des gains.

En mai dernier, le Hamas et les factions ont annoncé qu'ils approuvaient une proposition égypto-qatarie de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers, mais Israël l'a rejetée, affirmant qu'elle « ne répondait pas à ses exigences ».

Avec la médiation de l'Égypte et du Qatar, et la participation des États-Unis, Israël et le Hamas mènent depuis des mois des négociations indirectes chancelantes en vue de conclure un accord.

Israël poursuit sa guerre contre Gaza malgré les ordonnances de la Cour internationale de justice lui enjoignant d'arrêter immédiatement l'attaque au sol contre la ville de Rafah (sud) et de prendre des mesures conservatoires pour prévenir les actes à caractère « génocidaire » et améliorer la situation humanitaire désastreuse qui règne dans l’enclave.

Israël fait également fi de l'intention de la Cour pénale internationale de délivrer des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de son Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans les « crimes de guerre » et les « crimes contre l'humanité » commis à Gaza.

Israël assiège la Bande de Gaza depuis 18 ans et sa guerre a forcé environ quelque 2,3 millions de Palestiniens à fuir dans des conditions catastrophiques, avec une grave pénurie de nourriture, d'eau et de médicaments.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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