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Macron et Starmer expriment leur inquiétude face à la montée des tensions au Proche-Orient

- Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont discuté des crises internationales et exprimé leur soutien mutuel.

Ümit Dönmez  | 09.08.2024 - Mıse À Jour : 09.08.2024
Macron et Starmer expriment leur inquiétude face à la montée des tensions au Proche-Orient

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Le Président français Emmanuel Macron a échangé ce vendredi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, notamment à propos de la situation au Proche-Orient.

Selon l'Élysée, Macron a commencé l'entretien en présentant ses condoléances aux familles des victimes de l'attaque au couteau survenue à Southport le 29 juillet dernier, et a exprimé son soutien face à la violence et au désordre qui en ont résulté.



- Guerre au Proche-Orient

Par voie d'un communiqué, le Palais de l'Élysée a précisé que les deux dirigeants se sont ensuite penchés sur la situation au Proche-Orient, « exprimant leur plus vive inquiétude quant à la montée des tensions dans la région ». Macron a informé Starmer des divers échanges qu'il a eus récemment avec d'autres leaders de la région, notamment l'Émir du Qatar et le chef d'État égyptien, soulignant l'importance de la désescalade.

Macron et Starmer ont réaffirmé leur soutien à la déclaration conjointe des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, « appelant à une reprise rapide des négociations sur le cessez-le-feu et la libération des otages ». Les deux dirigeants ont convenu d'œuvrer pour que toutes les parties impliquées respectent ces engagements, insistant sur l'importance d'un accès humanitaire complet à Gaza. Le cessez-le-feu a été présenté comme une condition essentielle pour « la protection des civils à Gaza, la libération de tous les otages, dont celle de nos deux compatriotes », ainsi que la stabilisation de la région.

Ce vendredi, Emmanuel Macron a appelé à la fin des combats à Gaza, soulignant que cette cessation est « cruciale » pour les populations locales, les otages détenus, et la stabilité régionale. Il a réitéré le soutien de la France aux initiatives de médiation en cours, notamment celles des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, chargés de trouver une issue diplomatique au conflit.

« Il faut que la guerre à Gaza s'arrête. Tous doivent l'entendre. C'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages, pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu. Plein soutien de la France aux médiateurs américains, égyptiens et qatariens », a déclaré le chef d'État français sur X (anciennement Twitter).



- Situation humanitaire à Gaza

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se poursuivent depuis 10 mois. Près de 40.000 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus de 80.000 ont été blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Cette guerre se poursuit dans un contexte d'énormes destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à un grand nombre d'enfants et personnes âgées. Israël continue sa guerre en faisant peu de cas d'une résolution de l'ONU exigeant la fin immédiate des hostilités et des décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) lui ordonnant de prendre des mesures pour prévenir un "génocide" et "améliorer la situation humanitaire" dans la bande de Gaza.

Le 26 mai, Israël a lancé une frappe aérienne contre un camp de personnes déplacées à Rafah, tuant au moins 45 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants. Tel Aviv poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza (Palestine) depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.



- Guerre en Ukraine

En conclusion, Macron et Starmer ont abordé la situation en Ukraine, qu'ils considèrent comme une « priorité absolue », ainsi que divers sujets bilatéraux.

Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou.

La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.

La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ».



- Situation au Royaume-Uni

À la suite d'un incident au cours duquel 3 enfants ont été tués et 10 autres, dont 8 enfants, ont été blessés, des comptes de réseaux sociaux et des sites d'information affiliés à l'extrême droite ont rapporté que le suspect était un réfugié musulman arrivé dans le pays l'année dernière.

Bien que la police ait annoncé que le suspect était un jeune rwandais de 17 ans né à Cardiff, la capitale galloise, des groupes d'extrême droite ont, toutefois, organisé des manifestations à Southport contre les musulmans et les immigrés, menant à plusieurs journées d'émeutes urbaines dans le pays.




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