Monde

Macron n'est plus le garant du bon fonctionnement des institutions, pour la plupart des membres du Bureau de l'Assemblée

- La processus doit désormais se poursuivre en commission des Lois, à une date qui n’a pas encore été fixée

Feiza Ben Mohamed  | 17.09.2024 - Mıse À Jour : 19.09.2024
Macron n'est plus le garant du bon fonctionnement des institutions, pour la plupart des membres du Bureau de l'Assemblée

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

"A majorité, les membres du Bureau ont considéré que le président de la République n’était plus le garant du bon fonctionnement des institutions républicaines", s’est félicitée, mardi, la présidente du groupe LFI (La France Insoumise), Mathilde Panot, au terme du vote jugeant recevable, la procédure de destitution engagée par son parti.

Face à la presse, la députée du Val-de-Marne s’est réjouie de cette première étape franchie et souligne que le processus va se poursuivre "devant le peuple Français puisque ce sont des débats qui sont télévisés", et qu’elle juge "sains pour la démocratie".

"Aujourd’hui est un jour historique" a-t-elle lancé, en affirmant que son parti sera présent le 21 septembre à la marche qui se tiendra à l’appel des organisations de jeunesse, pour faire "échos au 21 septembre 1792 où avait été réaffirmé à Convention Nationale, que la royauté était abolie et qu’il n’y avait aucune toute-puissance d’un monarque (…) contre la souveraineté du peuple".

Mathilde Panot estime, par ailleurs, que le Bureau organisé ce mardi matin a obligé Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée Nationale et les membres de la majorité, "à se refamiliariser avec un concept qu’ils ont longtemps oublié, c’est-à-dire la démocratie".

Ces déclarations interviennent alors que la résolution visant à engager la procédure de destitution du président de la République était votée dans la matinée par le Bureau de l’Assemblée nationale.

Au terme de près de deux heures de discussions, les membres du Bureau ont jugé recevable, la procédure, avec 12 voix contre 10.

Le processus doit désormais se poursuivre devant la commission des Lois, à une date qui n’a pas encore été fixée.

A noter que malgré une première étape franchie ce mardi avec le vote actant la recevabilité de la procédure engagée par LFI, celle-ci n’a quasiment aucune chance d’aboutir, le PS (Parti socialiste) ayant déjà annoncé dès lundi que s’il validait la démarche, il ne la voterait pas par la suite.

Pour l’heure, la pétition demandant la destitution du chef de l’Etat a déjà réuni plus de 300 000 signatures et continue d’être partagée sur les réseaux sociaux.

Cette procédure de destitution a été lancée après qu’Emmanuel Macron a décidé de nommer Michel Barnier, figure de la droite, à Matignon, en dépit du fait que la coalition de gauche soit arrivée largement en tête des dernières législatives.

La gauche avait immédiatement dénoncé un déni de démocratie et estimait que les élections avaient été volées.





Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın