Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce jeudi soir sur l’esplanade du Trocadéro à Paris, à l’appel de plusieurs associations dont EuroPalestine, pour protester contre un gala organisé par "Israel is Forever". Cet événement, prévu le 13 novembre, entend lever des fonds pour l'armée israélienne et prévoit la présence de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances et partisan de la colonisation en Cisjordanie.
Une délégation de députés de La France Insoumise (LFI) a rejoint la manifestation. Les élus insoumis ont affiché leur soutien aux manifestants et dénoncé la tenue de ce gala en pleine crise humanitaire à Gaza. Sur des pancartes on lisait des slogans tels que "Non au soutien à l’occupation" et "Stop au blocus de Gaza", tandis que des drapeaux palestiniens flottaient au milieu de la foule.
Dans une interview donnée plus tôt dans la journée à Anadolu, Olivia Zemor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, a dénoncé ce qu’elle a qualifié de "provocation scandaleuse" et de "soutien aux crimes de guerre" commis par l’armée israélienne. Elle a estimé que la collecte de fonds en faveur d'une armée accusée de graves violations des droits humains "est inacceptable, surtout en pleine crise humanitaire à Gaza". Elle a également pointé du doigt la présence de Smotrich, qu’elle accuse de légitimer la répression envers les Palestiniens par ses discours et ses positions sur la colonisation.
Nicolas Shahshahani, vice-président d’EuroPalestine, a quant à lui rappelé que l’association avait saisi le tribunal administratif pour empêcher la tenue du gala, accusant l’événement de promouvoir des actions "contraires au droit international". Selon lui, la collecte de fonds pourrait contribuer à des actions de l’armée israélienne contre des civils palestiniens, et il a déclaré que "Paris ne doit pas devenir une plateforme de soutien à de telles actions".
La manifestation, qui s'est déroulée sous une surveillance policière, s’est terminée dans le calme. Les organisateurs ont toutefois affirmé qu’ils continueraient de se mobiliser face à ce qu’ils considèrent comme une offense aux droits des Palestiniens et une atteinte aux valeurs humanitaires.