AA / Tunis / Majdi Ismail

Un couvre-feu a été décrété mercredi soir dans certains quartiers de Fort-de-France (chef-lieu de la Martinique) et de la commune limitrophe du Lamentin, après une nouvelle nuit de violences urbaines dans un contexte de mobilisation contre la vie chère en Martinique.

Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a annoncé ‘’avoir signé un arrêté de couvre-feu’’, entrant en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin, dans les quartiers les plus touchés par les violences.

Cet arrêté sera effectif au moins jusqu’au 23 septembre, indique un communiqué de la préfecture, et concerne ‘’certains quartiers des communes de Fort-de-France et du Lamentin’’.

Depuis plusieurs nuits, certains quartiers de Fort-de-France sont touchés par des violences urbaines.

Le quotidien régional Sud Ouest rapporte que dans la nuit de mardi à mercredi, un McDonald’s du quartier Dillon a été incendié et des barricades ont été enflammées.

Selon les autorités locales, un hypermarché Carrefour situé dans ce même quartier, a été ‘’envahi par une cinquantaine d’individus qui ont monté une barricade sur le parking et ont tenté de l’incendier’’.

Lors d’une conférence de presse, Jean-Christophe Bouvier a indiqué avoir ‘’demandé aux forces de sécurité intérieure de saturer les axes routiers et les ronds-points de leur présence, et de procéder à un maximum d’interpellations’’. Et d’ajouter que des ‘’renforts significatifs’’ étaient arrivés et que d’autres seraient dépêchés ‘’dans les prochains jours’’, rapporte Sud Ouest.

Un escadron de gendarmes, soit une centaine de militaires, a été envoyé en renfort, selon la même source.

Un mouvement de contestation contre la vie chère avait démarré début septembre sur cette île des Antilles françaises peuplée d’environ 350 000 habitants. Selon une étude de l’Insee en 2022, les prix alimentaires en Martinique étaient 40 % plus élevés que dans l’Hexagone.

Depuis le début du mouvement, ’’44 véhicules’’ ont été incendiés et ’’35 locaux commerciaux privés attaqués’’.

Les autorités ont procédé à ’’15 interpellations’’, alors que ‘’onze fonctionnaires de police ont été blessés par balle de tir d’arme à feu’’ et ‘’trois émeutiers’’ ont également été blessés, dont l’un par balle, a détaillé le préfet.