Maya Jribi : La femme tunisienne, "moteur" d'une culture anti-terroriste
Ancienne députée et première femme à diriger un parti politique en Tunisie, Maya Jribi a rendu hommage, en ce 8 mars, aux mères dont les enfants ont été victimes du terrorisme.

Tunis
AA / Tunis / Yosra Ouanes
La secrétaire générale du parti politique al-Joumhouri, Maya Jribi, a déclaré mardi, à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, que la femme tunisienne œuvre pour une «culture ouverte», luttant contre le terrorisme, la violence et le takfirisme.
Maya Jribi est une exception sur la scène politique tunisienne, du fait qu’elle est la première femme à diriger un parti politique depuis 2006.
S’exprimant, dans un entretien à Anadolu, sur la Journée internationale de la Femme, Jribi a considéré qu’il ne s’agit pas d’un événement passager. Elle y voit une occasion pour répandre les valeurs de dialogue et de tolérance, ainsi qu’un hommage aux mères qui ont perdu leurs enfants dans la guerre contre le terrorisme.
Jribi a estimé que la présence de la femme en politique en Tunisie, ou ailleurs, ne reflète pas le dynamisme ni la place que celle-ci occupe dans la société. La patronne d’al Joumhouri a, ainsi, appelé à revoir les législations et les lois actuelles de manière à prendre en considération l’évolution de la femme et de la société.
Ces déclarations interviennent au lendemain d’une attaque perpétrée, lundi, contre une caserne militaire et des bâtiments de la sécurité dans la ville tunisienne de Ben Guerdane, située à la frontière avec la Libye.
Les affrontements qui ont suivi cette attaque avaient fait 53 morts. Il s’agit de 35 assaillants, 11 membres des différents corps de sécurité et sept civils, ainsi que trois civils blessés et douze éléments des forces de sécurité.
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, avait condamné lundi l’attaque terroriste.
EZ