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Mayotte: la moitié de l’île privée d’eau après un incident dans une usine de traitement et de potabilisation

- L’incident survenu dans la nuit de lundi à mardi dans l’usine de traitement et de potabilisation de l’Ourovéni, prive d’eau courante près de 150 000 personnes sur le territoire d’outre-mer

Majdi Ismail  | 13.11.2024 - Mıse À Jour : 13.11.2024
Mayotte: la moitié de l’île privée d’eau après un incident dans une usine de traitement et de potabilisation

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

La moitié de la population de la Grande-Terre, la principale île du département français d’outre-mer, Mayotte, est privée d’eau courante, suite à un ‘’incident technique’’ dans l’usine de traitement et de potabilisation de l’Ourovéni, a fait savoir la préfecture dans un communiqué.

Selon les services de l’État, cités mardi par Le Monde, l’incident causé par ‘’un événement d’origine électrique’’ survenu dans la nuit de lundi à mardi, a entraîné ‘’des coupures d’eau majoritairement localisées dans le centre et le sud’’ de l’île.

L’usine de l’Ourovéni, qui produit entre 15 000 et 20 000 m3 d’eau par jour, assure l’alimentation en eau de la moitié de la population de Mayotte, qui compte environ 320 000 habitants selon l’Insee.

L’incident intervient dans un contexte marqué par une forte pénurie d’eau sur l’île. Le manque de précipitations durant la saison des pluies 2022-2023, ainsi qu’une production en deçà des besoins et des fuites dans le réseau, ont contraint le département le plus pauvre de France à priver d’eau ses habitants jusqu’à deux jours sur trois entre août 2023 et janvier 2024.

‘’La consommation quotidienne est estimée à 45 000 m3 mais le territoire ne peut produire au maximum que 40 000 m3’’, a expliqué Jérôme Josserand, directeur de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm) de Mayotte, cité par Le Monde. Ainsi, les Mahorais sont toujours privés d’eau un jour sur trois.

Les coupures d’eau ont touché plusieurs communes de Grande-Terre (Chiconi, Dembéni, Sada, Ouangani, Bandrélé, Chirongui, Bouéni et certains villages de Kani-Kéli), alors que des établissements scolaires, d’ordinaire alimentés en eau en continu, ont été obligés de décider la fin anticipée des cours en milieu de matinée mardi.

‘’En l’absence d’eau sanitaire dans les établissements scolaires, la fin anticipée des cours a été décidée dans les établissements du second degré’’, précise la préfecture. Selon le rectorat, trois collèges et deux lycées ont fermé leurs portes, rapporte Le Monde.

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