AA / Gaza / Mohamed Majed

Le ministère des Prisonniers et ex-prisonniers de la bande de Gaza a déclaré jeudi que 36 détenus gazaouis arrêtés par l'armée israélienne sont morts dans les prisons de Tel-Aviv "sous la torture", depuis le 7 octobre dernier.

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza.

"36 prisonniers de Gaza arrêtées par l'armée israélienne sont morts sous la torture et à cause de conditions de détention difficiles", a souligné le communiqué.

La même source a souligné que "54 victimes originaires de divers gouvernorats palestiniens ont été tués dans les prisons d'occupation à cause de la torture, des conditions de détention inhumaines et des attaques systématiques contre les prisonniers, depuis le début de la guerre génocidaire".

"L'ampleur de la catastrophe que vivent les détenus dans les prisons de l'occupation israélienne est dévastatrice, et les conditions dans lesquelles vivent les détenus sont terrifiantes et inhumaines", a alerté le ministère.

Et d'ajouter, "l'occupation continue de perpétrer ses crimes contre l'humanité à l'encontre des Palestiniennes, victimes également, de disparition forcée. Ses géôles sont devenues des charniers et ce, dans un contexte dominé par un silence pesant de la communauté internationale".

S’appuyant sur les témoignages de certains détenus libérés des prisons et centres de détention israéliens, le ministère des Prisonniers a révélé "que l'occupation a eu recours à de nombreuses formes de torture".

Toujours d'après la même source, l'occupation israélienne inflige aux détenus des traitements inhumains et humiliants tels que "le déshabillage forcé et répété des détenus, l'attachement des mains et des pieds, le bandage des yeux pendant de longues heures, l'électrocution et la famine systématique...".

Des passages à tabac, des tortures, des insultes et des interrogatoires de la part de l’armée israélienne tout au long de leur détention, c'est ce à quoi font face les prisonniers palestiniens selon des témoignages de détenus libérés.

Le ministère a tenu Israël pleinement responsable "de ces crimes en cours contre les prisonniers palestiniens". Et appelé "les institutions internationales, de défense des droits de l'homme et internationales à visiter les prisons d'occupation et tous les centres d'enquête, pour inspecter les violations et les crimes brutaux auxquels les prisonniers sont exposés".

Jeudi, le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que le nombre de détenus dans les centres de détention israéliens est passé à près de 9 300, depuis le 7 octobre dernier.

Depuis le début des combats terrestres dans la bande palestinienne le 27 octobre, Israël a arrêté des milliers de Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des agents de santé et de la défense civile. Certains ont été relâchés, tandis que le sort des autres reste inconnu.

La guerre menée par Israël contre Gaza avec le soutien américain a fait environ 123 000 Palestiniens tués et blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et plus de 10 000 disparus sur fond d’énormes destructions et d’une famine qui a déjà coûté la vie à des dizaines d'enfants et de personnes âgées.

Israël poursuit sa guerre en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ordonnant un cessez-le-feu immédiat, et les décisions de la Cour internationale de Justice stipulant la fin à l'offensive contre Rafah (sud) et la mise en place de mesures pour prévenir les actes génocidaires et l’amélioration de la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni