Ministre libanais de l'Information: je n'ai fait de tort à personne pour présenter des excuses
- Suite à la publication d'un entretien avec le ministre de l'Information, George Kurdahi, dans lequel il considérait que les Houthis au Yémen "se défendaient contre les attaques de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis".
Beyrut
AA / Beyrouth
Le ministre libanais de l'Information, George Kurdahi a estimé, ce mercredi, qu'il n’a fait de tort à personne pour présenter ses excuses, après l’évocation d’une nouvelle "crise" entre Beyrouth et Riyad, à la suite de ses déclarations sur la guerre au Yémen.
Les propos de Kurdahi ont été tenus aujourd'hui, lors d'une conférence de presse au siège du "Conseil national de l’audiovisuels" (organisme officiel) dans la capitale, Beyrouth.
Les polémiques autour d’une nouvelle "crise" entre l'Arabie saoudite et le Liban se sont intensifiées, suite à la diffusion d'une précédente interview de Kurdahi (avant sa nomination en tant que ministre), dans l'émission "Parlement du peuple", diffusée lundi, au cours de laquelle le ministre libanais a estimé que les Houthis du Yémen "se défendaient contre les attaques de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis".
Kurdahi a déclaré : “l'intérêt du Liban est au-dessus de tout intérêt, et il ne nous est pas permis de faire l’objet de chantage au Liban, ni de la part de pays, ni des ambassadeurs, ni des individus qui nous dictent qui doit rester ou ne pas rester au gouvernement".
Le ministre a ensuite formulé l’interrogation : “ne sommes-nous pas un pays souverain ?“
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré, ce mercredi avant midi, que son pays est “soucieux d'entretenir les meilleures relations“ avec les pays arabes et pays du Golfe.
Le ministère libanais des Affaires étrangères et des Émigrés a également déclaré, dans un communiqué, que les déclarations de Kurdahi "ne reflètent pas la position du gouvernement libanais".
Historiquement, des relations distinguées ont prévalu entre Riyad et Beyrouth, mais elles se sont sporadiquement ponctuées de certaines tensions. En mai dernier, le ministre libanais des Affaires étrangères de l'époque, Charbel Wehbé, avait demandé à être relevé de ses fonctions, à la suite de déclarations que certains considéraient comme offensantes envers l'Arabie saoudite et les États du Golfe.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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