Myanmar: La campagne d'arrestation de hauts fonctionnaires se poursuit
- Les arrestations n'ont pas réussi à dissuader les manifestants de poursuivre les marches et les grandes manifestations dans plusieurs villes du pays, selon un dirigeant au sein du LND.
Yangon
AA/ Yangon
L’Armée birmane a appréhendé nombre de hauts fonctionnaires et des dizaines de présidents d'instances électorales, au milieu de manifestations organisées dans plusieurs villes du pays.
Le vice-président de la Chambre des représentants du Myanmar et les premiers ministres de 5 Etats, dont celui de Rakhine (anciennement État d'Arakan ) dans l'ouest du pays ont été entre-autres arrêtés, a fait savoir un dirigeant au sein du parti de "la Ligue nationale pour la démocratie (LND)", qui était au pouvoir avant le coup d'État.
"Les fonctionnaires sont assignés à résidence depuis le coup d'État, mais la police les a tous arrêtés tard dans la nuit", a déclaré le responsable à l'Agence Anadolu, sous couvert d'anonymat par crainte d'être arrêté.
Il a également souligné que ces responsables soutenaient le mouvement qui s'oppose au coup d'État et faisaient pression sur les fonctionnaires du gouvernement pour ne pas aller travailler et rejoindre "la résistance pacifique".
La même source a indiqué que les arrestations et les mesures militaires n'avaient pas réussi à dissuader les manifestants de poursuivre les marches et les grandes manifestations dans plusieurs villes du Myanmar.
À Yangon (anciennement Rangoun), la plus grande ville du Myanmar, des centaines de personnes se sont rassemblées, jeudi matin près de l'entrée de la Banque centrale, afin d'inviter les employés à rejoindre le mouvement de désobéissance civile.
Selon les médias locaux, les forces de sécurité ont arrêté des dizaines de présidents d'instances électorales au niveau des communes, lors des élections de novembre dernier.
L'armée et la police ont effectué, mardi, une descente au siège du parti à Yangon, et ont saisi des documents, détruit des caméras de surveillance et effacé les enregistrements.
Les chefs militaires du Myanmar ont procédé, le 1er février, à un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays dont le président du Myanmar Win Myint et la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi qui avaient été placés en détention et ce, jusqu'au 15 février.
*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni
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