AA / Naypyidaw

Le Conseil militaire du Myanmar a annoncé l’extension de la loi martiale à Yangon, ancienne capitale du pays, dans quatre nouvelles communes.

Cette décision prise par l'armée, dimanche soir, est intervenue à la suite au massacre de nombreux manifestants par les forces de sécurité au cours du week-end, selon la chaîne de télévision locale (officielle) NRT.

La nouvelle mesure inclue les villes de North Dagon, South Dagon, Dagon Sikan et North Okkalapa, qui ont enregistré le plus grand nombre de morts parmi les manifestants.

Les villes de Hlaingthaya et Shwepith sont soumises à la loi martiale, selon une décision antérieure annoncée au début des manifestations contre le coup d'État militaire au Myanmar en février.

Dimanche, au moins 38 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, lors de l’une des journées les plus sanglantes, selon l'Association d’aides des détenus politiques, spécialisée dans l’identification et la prévention contre la violence.

Depuis le début du coup d'État, au moins 110 personnes ont été tuées et plus de 2 000 autres arrêtées lors de manifestations contre le régime militaire.

Au début du mois de février, des commandants de l'armée ont mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la présidente du Conseil d’État, Aung San Suu Kyi.

De nombreux pays et organisations internationales, y compris les Nations Unies, ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation au Myanmar, et ont condamné les actions « criminelles » de la junte militaire.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni