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Nouvelle-Calédonie : couvre-feu prolongé jusqu’au 15 juillet, interdiction des rassemblements ce week-end

- Le vote d’un projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral de l’archipel du Pacifique a provoqué les émeutes les plus violentes depuis quarante ans

Majdi Ismail  | 05.07.2024 - Mıse À Jour : 06.07.2024
Nouvelle-Calédonie : couvre-feu prolongé jusqu’au 15 juillet, interdiction des rassemblements ce week-end

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

Les rassemblements seront interdits en Nouvelle-Calédonie de samedi 6 juillet dans la matinée à dimanche 7 juillet dans la soirée, a rapporté la presse française.

Le couvre-feu, en vigueur depuis le début des violences dans l’archipel du Pacifique est prolongé jusqu’au 15 juillet, a indiqué vendredi le haut-commissariat de la République par voie de communiqué. Il avait déjà été reconduit à l'occasion du premier tour des législatives.

‘’Un dispositif de sécurité adapté, avec la mobilisation de 3 500 policiers et gendarmes, sera mis en place le 7 juillet afin de garantir le bon déroulement des opérations de vote’’ du second tour des législatives, ont fait savoir les services du représentant de l’Etat français, selon Le Monde.

Et de préciser : ‘’Les mesures d’interdiction de vente et de transport d’armes et de vente d’alcool ainsi que le couvre-feu de 20 heures à 6 heures sont prolongés sur l’ensemble du territoire jusqu’au lundi 15 juillet, 6 heures’’. En outre, les rassemblements seront interdits de samedi matin à lundi soir.

Concernant la situation sécuritaire en Nouvelle-Calédonie, le haut-commissariat a indiqué qu’ ‘’Au cours de ces derniers jours, la situation de l’ordre public s’est améliorée, grâce notamment à l’efficacité des dispositifs de sécurité renforcés mis en œuvre.’’

Cependant, ‘’plusieurs dégâts ont été commis sur des infrastructures publiques par les émeutiers, notamment sur des établissements scolaires’’, déplore-t-il.

Dans la nuit de jeudi à vendredi une école primaire a été incendiée à Dumbéa, au nord de Nouméa. Depuis le début des émeutes à la mi-mai, sept établissements scolaires ont été totalement détruits et dix-neuf partiellement, tandis que ‘’1 703 individus ont été interpellés.’’

Les troubles provoqués par le vote d’un projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral de l’archipel, les plus violentes depuis quarante ans, ont fait neuf morts et d’énormes dégâts matériels, selon le dernier bilan des autorités.

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