Nucléaire iranien : la Chine, la Russie et l'Iran appellent à la fin des « sanctions unilatérales illégales »
- Pékin plaide pour la diplomatie afin d’éviter une escalade, tandis que les trois pays exhortent à examiner les « causes profondes » du dossier nucléaire iranien.

Istanbul
AA / Istanbul / Saadet Gokce
La Chine, la Russie et l'Iran ont appelé, vendredi, la communauté internationale à mettre fin aux « sanctions unilatérales illégales, aux tactiques de pression et aux menaces de recours à la force », et à s'engager plutôt à traiter les « causes profondes » du dossier nucléaire iranien.
Lors d'une réunion à Pékin, a rapporté l'agence de presse chinoise, les trois pays ont réaffirmé l'importance de la Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée quelques jours après l'accord nucléaire iranien de 2015, qui fixait les lignes directrices pour sa mise en œuvre, y compris la levée de certaines sanctions contre l'Iran en échange de la limitation de son programme nucléaire.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, qui a présidé la réunion, a indiqué que les trois pays ont exhorté les nations concernées à arrêter « l'escalade de la situation » et à favoriser un environnement propice aux efforts diplomatiques.
La réunion a réuni Ma Zhaoxu, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Ryabkov, et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi.
À l'issue des discussions, les trois pays ont publié une déclaration conjointe appelant à la fin de toutes les « sanctions unilatérales illégales » et ont réaffirmé leur soutien au dialogue politique et diplomatique fondé sur le respect mutuel.
Ils ont également souligné l'importance du Traité de non-prolifération nucléaire de 1970.
La Chine et la Russie ont salué les assurances de l'Iran concernant le « caractère pacifique » de son programme nucléaire et son engagement à ne pas développer d'armes nucléaires. Ils ont de plus insisté sur la nécessité de respecter « le droit de l'Iran à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire ».
« La situation entourant le dossier nucléaire iranien est grave et a de nouveau atteint un carrefour critique. La réunion de Pékin a été un effort constructif de la Chine, de la Russie et de l'Iran pour promouvoir une résolution politique », a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d'une conférence de presse.
Un jour avant la réunion trilatérale, Ma Zhaoxu avait eu des entretiens avec Kazem Gharibabadi, engageant, selon les rapports, une discussion approfondie sur le dossier nucléaire iranien et réaffirmant la « position objective et équitable » de la Chine.
La semaine dernière, le guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que Téhéran ne se laisserait pas contraindre aux négociations, après que le président américain Donald Trump a affirmé avoir envoyé une lettre incitant l'Iran à participer aux discussions sur un nouvel accord nucléaire, après que Trump se soit retiré unilatéralement de l'accord original en 2018.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba
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