AA / Istanbul / Asiye Latife Yilmaz

Plus d'un million de personnes sont actuellement contraintes au déplacement en Haïti en raison de l'escalade de la violence des gangs, un grand nombre d'entre elles étant obligées de fuir à plusieurs reprises, affirme l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans un communiqué publié mardi.

Le nombre de personnes déplacées a triplé en un an, passant de 315 000 en décembre 2023 à plus d'un million. La moitié des personnes déplacées sont des enfants, selon les données de l'OIM.

Soulignant le besoin urgent de sécurité et d'aide, « Haïti a besoin d'une aide humanitaire immédiate et soutenue pour préserver des vies », a déclaré Amy Pope, directrice générale de l'OIM.

La plupart des personnes déplacées viennent de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Beaucoup cherchent à s'abriter dans les provinces haïtiennes, mettant la pression sur les communautés locales et épuisant des ressources déjà limitées.

Selon l'OIM, les sites de déplacement dans la capitale sont passés de 73 à 108 en un an, avec une surpopulation et un accès limité aux services de base tels que la nourriture, l'eau, l'assainissement et l'éducation.

Les déplacements dans le département de l'Artibonite ont triplé en 2024, affectant plus de 84 000 personnes.

« Nous devons travailler ensemble pour nous attaquer aux causes profondes de la violence et de l'instabilité qui ont entraîné tant de morts et de destructions », a déclaré Pope.

La violence des gangs, qui contrôlent plus de 80 % de la capitale, a causé la mort de plus de 5 600 personnes en 2024.

Aux prises depuis des années avec des problèmes majeurs, dont des crises politiques, économiques et sécuritaires, Haïti, qui compte plus de 11 millions d'habitants, doit également composer avec le spectre de la famine.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj