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ONU : L'Union Européenne enfreint la loi en refoulant des migrants à ses frontières

- La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme déclare que les informations qui lui sont parvenues doivent faire l'objet d'une vérification et d'un contrôle indépendants

Mourad Belhaj  | 14.09.2020 - Mıse À Jour : 18.09.2020
ONU : L'Union Européenne enfreint la loi en refoulant des migrants à ses frontières

Switzerland

AA / Genève

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré, lundi, qu'elle avait reçu des informations faisant état de refoulements et d'expulsions collectives de migrants aux frontières maritimes et terrestres de l'Union européenne, les décrivant comme une violation des obligations légales des pays de l'UE.

Michelle Bachelet s'est exprimée lors de l'ouverture de la 45ème session du Conseil des droits de l'homme.

"L'incendie de la semaine dernière dans le camp de migrants de l'île de Lesbos, en Grèce, a eu un impact dramatique sur la vie de milliers de personnes - et souligne le besoin de solidarité et de responsabilité partagée entre les États membres de l'UE", a déclaré Bachelet.

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a encouragé la Commission européenne et les États membres de l'UE à faire preuve d'une véritable solidarité et à renforcer les garanties en matière de droits de l'homme aux frontières extérieures de l'UE dans le cadre du prochain pacte européen sur les migrations et l'asile.

Et de souligner que "les informations faisant état de refoulements et d'expulsions collectives aux frontières maritimes et terrestres des États de l'UE - en violation des obligations légales et avec de graves conséquences pour la vie et les droits des migrants - appellent à un contrôle et une vérification indépendants".

- Situation en Biélorussie

Un débat a eu lieu, avant le discours de Bachelet, autour d'une proposition de l'Allemagne et de l'UE au Conseil visant à tenir une réunion d'urgence sur la situation des droits de l'homme en Biélorussie.

Le Venezuela s'est opposé à cette proposition, tandis que les Etats membres de l'Union européenne, de même que l'Australie ont pris la parole en faveur de la proposition.

"Il y a eu une forte détérioration de la situation des droits de l'homme en Biélorussie à l'approche et au lendemain de l'élection présidentielle du 9 août", a déclaré Michael Ungern-Sternberg, ambassadeur d'Allemagne auprès des Nations unies à Genève.

"Elle s'est tenue en l'absence d'une observation internationale significative, et elle n'a été ni libre ni équitable. La Haut-Commissaire aux droits de l'homme a condamné la réponse violente des autorités biélorusses aux protestations post-électorales, tout comme le bureau du Secrétaire général", a-t-il déclaré.

Yury Ambrazevich, ambassadeur de Biélorussie auprès de la représentation des Nations unies à Genève, a déclaré que l'UE contribuait à l’instabilité politique en Biélorussie, et a appelé les 47 membres du Conseil à ne pas adopter la motion.

Lors du vote qui a suivi les interventions, la proposition de l'UE visant à tenir une session d'urgence du conseil des Droits de l'homme a été acceptée par 25 voix pour, deux voix contre (le Venezuela et les Philippines) et 20 abstentions.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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