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Paix dans le monde : L’Algérie appelle à « redonner au Conseil de sécurité et à l'ONU leur rôle »

- La position algérienne a été exprimée par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors d'un débat public au Conseil de sécurité de l'ONU

Aksil Ouali  | 26.09.2024 - Mıse À Jour : 27.09.2024
Paix dans le monde : L’Algérie appelle à « redonner au Conseil de sécurité et à l'ONU leur rôle »

Algeria


AA/Alger/Aksil Ouali

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a appelé, mercredi soir depuis New York, « à mobiliser les efforts en vue de redonner au Conseil de Sécurité et à l’ONU leur rôle, soulignant la nécessité de réparer l’injustice faite à l’Afrique, seul continent à ne pas avoir de siège permanent et le moins représenté dans la catégorie des sièges non permanents ».

S'exprimant lors d’un débat public de haut niveau au Conseil de sécurité, sur « le leadership pour la paix », le chef de la diplomatie algérienne a réitéré la proposition de son pays qui a mis en avant, selon lui, « cinq axes sur lesquels il faut s’appuyer pour atteindre l’objectif souhaité ».

Dans ce sens, Ahmed Attaf a insisté sur « l’urgence d’abandonner la logique de polarisation et l’amélioration du climat de travail au sein du Conseil de sécurité, en créant un espace plus large en faveur du groupe des Etats élus (E-10) ». « Ce groupe a démontré sa capacité à rapprocher les points de vue et à jeter les ponts de communication et d’entente entre les Etats membres permanents du Conseil, pour développer des solutions consensuelles entre l’ensemble des parties tout en faisant prévaloir l’intérêt général, au service de la paix et de la sécurité internationales », a-t-il argumenté.


Soulignant l’impératif de suivre la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et de contraindre les parties qui en font fi à rendre des comptes, le ministre algérien a mis l’accent sur « le caractère contraignant qui reste valable pour toutes les résolutions du Conseil de sécurité, à l’instar de celles adoptées concernant la cause palestinienne ». C’est pourquoi, a-t-il enchaîné, « leur mise en œuvre fait partie intégrante des attributions de notre Conseil ».

L’orateur a estimé également que pour améliorer la coordination entre le Conseil de sécurité et l’AG de l’ONU, concernant les questions inhérentes à la paix et à la sécurité internationales, « les actions menées par l’AG face à l’incapacité du Conseil de sécurité, doivent être encouragées et valorisées, en vue d'établir une relation complémentaire et non-conflictuelle entre ces deux organes principaux de l’ONU ».

Rappelant l’appel de l’Algérie à la réforme du Conseil de sécurité et de l’organisation onusienne, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que « le Secrétaire général doit jouir de la liberté totale et absolue à même d'initier toute démarche diplomatique au service de la paix et de la sécurité internationales ».

« Ses actions ne devaient en aucun cas être limitées par une entente préalable, dont la concrétisation est le plus souvent impossible au niveau du Conseil de sécurité », a-t-il souligné.

Evoquant la réforme du Conseil de sécurité, il a indiqué que cette dernière passait par « démocratiser ses méthodes de travail et élargir sa composition en vue d'une représentativité plus large de la communauté internationale lors de cette conjoncture ».

«Notre priorité absolue serait la réparation de l’injustice faite à l’Afrique, seul continent à ne pas avoir de siège permanent et le moins représenté dans la catégorie des sièges non permanents », a-t-il fait savoir.

Poursuivant, Ahmed Attaf a déclaré que « la crise critique affectant l'action internationale multilatérale est la plus dangereuse dans l’histoire de l’organisation internationale, eu égard à son ampleur importante à plusieurs niveaux », en témoigne la domination du « rapport de forces » et « le retour de l’unilatéralisme et de l’individualisme, ainsi que le repli sur soi, au mépris du multilatéralisme consacré par lʼOrganisation onusienne, créée initialement pour établir et renforcer les liens entre ses membres ».

Il a déploré, dans la foulée, « la recrudescence et l’exacerbation, sans égales, des crises, conflits et guerres, dans l’histoire contemporaine des relations internationales, à la lumière une régression croissante du respect du Droit international, toutes références et constantes confondues ».

Selon lui, « cette passivité des instances onusienne a donné le feu vert aux instigateurs des crises (...) et à ceux considérant la légalité internationale et la charte de l’ONU, comme un obstacle entravant la réalisation de leurs objectifs et plans », citant « la poursuite de la guerre génocidaire menée contre les Palestiniens à Gaza, dans l’impunité absolue ».

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