Pakistan - Afghanistan : les forces de sécurité en alerte alors que le principal poste-frontière reste fermé
- Les autorités pakistanaises indiquent qu’aucune réunion n’est prévue à ce stade pour la réouverture du poste-frontière de Torkham.
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Karaçi
AA / Karachi, Pakistan / Aamir Latif
Les forces frontalières pakistanaises et afghanes restent en alerte alors qu’un important point de passage entre les deux pays demeure fermé pour tout échange commercial et déplacement de passagers pour le deuxième jour consécutif, ce dimanche.
Le poste-frontière de Torkham, reliant la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest) à la province afghane de Nangarhar (est), a été fermé samedi à la suite d’un différend sur la construction d’un nouveau terminal de contrôle.
"Le poste-frontière de Torkham reste fermé à tout type de circulation, qu’il s’agisse de passagers ou de véhicules commerciaux, et les forces de sécurité des deux côtés sont en état d’alerte", a déclaré un responsable de la sécurité pakistanais à Anadolu.
S'exprimant sous couvert d’anonymat, il a précisé qu’aucune réunion du comité de communication frontalière ou de rencontre bilatérale n’avait été programmée jusqu’à présent pour discuter d’une réouverture du passage.
Toutefois, des efforts sont en cours pour organiser une rencontre entre responsables frontaliers, a-t-il ajouté.
Torkham est l’un des 18 points de passage entre les deux pays, qui sont engagés dans un différend frontalier depuis des décennies, entraînant des fermetures fréquentes des connexions terrestres.
Les relations entre le Pakistan et l’Afghanistan se sont détériorées depuis novembre 2023, après qu’Islamabad a lancé une vaste opération contre les étrangers en situation irrégulière, en grande majorité des réfugiés afghans, et annoncé leur expulsion vers leurs pays d’origine.
Par ailleurs, Islamabad accuse des militants basés en Afghanistan, fidèles au groupe interdit Tehreek-e-Taliban Pakistan, de mener des attaques, tandis que les Taliban au pouvoir à Kaboul sont accusés de fermer les yeux sur leurs activités. Des allégations rejetées par Kaboul.
En décembre dernier, l’armée pakistanaise a mené des frappes aériennes dans le district de Barmal, situé dans la province afghane de Paktika (est), marquant ainsi sa deuxième opération transfrontalière depuis mars 2024.
Les Taliban afghans ont affirmé qu’un avion pakistanais avait tué 46 personnes, dont des femmes et des enfants, une accusation rejetée par Islamabad, qui assure que les frappes n’ont pas visé les civils.
* Traduit de l’anglais par Adama Bamba
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