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Pakistan: Imran Khan survit à une tentative d'assassinat

- L'agresseur a reconnu son acte et a déclaré avoir agi "individuellement et de son propre chef"

Mennatallah H. H. M. Said A.  | 03.11.2022 - Mıse À Jour : 03.11.2022
Pakistan: Imran Khan survit à une tentative d'assassinat

İslamabad

AA / Islamabad / Mennatallah Ahmed

L'ancien Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a survécu ce jeudi à une tentative d'assassinat, alors qu'il se trouvait parmi ses partisans, lors d'un rassemblement qu'il avait organisé dans le district de Wazirabad, dans la province du Pendjab.

Des séquences vidéo diffusées par des médias pakistanais ont montré un individu armé d’un pistolet qui a attaqué la foule et a tiré sur les personnes présentes, ciblant Imran Khan, avant qu'il ne soit arrêté par les participants au rassemblement.

La tentative d'assassinat d'Imran Khan a entraîné la mort d'une personne parmi les partisans de l'ancien Premier ministre, alors qu'il tentait d'immobiliser l'agresseur. D’autres personnes ont aussi été blessées, parmi lesquelles se trouvent des politiciens membres du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), actuel parti d’Imran Khan.

Yasmin Rashid, membre éminente du PTI, a affirmé, dans des déclarations aux médias locaux, que Khan "avait été légèrement blessé par balles dans la jambe".

Rashid a confirmé la mort d'une personne, tandis que six autres ont été blessées, dont le sénateur du PTI et proche collaborateur d’Imran Khan, Faisal Javed.

L'agresseur a, de son côté, admis dans une séquence vidéo qu'il voulait tuer l'ancien Premier ministre pakistanais, pour avoir "trompé les masses", soulignant qu'il avait agi seul et de son propre chef.

Plus tôt dans la journée, Fouad Chaudhry, un éminent responsable du parti Tehreek-e-Insaf, a déclaré à la chaîne locale ARY News, que la blessure d'Imran Khan était "légère" et qu'il avait ensuite été transporté à l'hôpital.

Chaudhry a aussi confirmé l'arrestation de l'agresseur.

Le responsable du parti a qualifié l'attaque contre Khan de "tentative d'assassinat soigneusement planifiée, dans laquelle le suspect a utilisé une arme automatique".

Il est à noter que l'attaque a eu lieu alors que Khan se déplaçait à la tête d'un grand convoi de camions et de voitures en direction de la capitale Islamabad.

De leur côté, le président pakistanais Arif Alvi et le Premier ministre Shahbaz Sharif ont condamné l'attaque contre Imran Khan et ses partisans.

Le président pakistanais a qualifié l'attaque d’"horrible, alarmante, scandaleuse et lâche".

Le Premier ministre pakistanais, a, de son côté, appelé les autorités du Pendjab à enquêter sur l'incident et a souligné que la violence "ne devrait pas avoir sa place en politique".

Pour sa part, l'armée pakistanaise a déclaré dans un bref communiqué : "L'incident de la fusillade pendant la longue marche est fermement condamné".

"Nos prières sincères vont à ceux qui ont perdu la vie, et nous souhaitons un prompt rétablissement au chef du PTI, Imran Khan, et à tous ceux qui ont été blessés dans ce malheureux incident", indique le même communiqué.

Le 28 octobre dernier, Imran Khan a entamé une "longue marche" vers la capitale Islamabad, dans le but de faire pression sur le gouvernement pour organiser des élections anticipées.

Le rassemblement a été organisé à la suite d’une décision de la commission électorale du Pakistan disqualifiant Imran Khan de toute fonction publique pour une période de cinq ans.

La décision de la commission a été rendue quelques jours après le succès du parti d'Imran Khan, qui lui a valu de remporter six des sept sièges à l'Assemblée nationale, lors des élections partielles, tenues à la fin du même mois, ce qui indique un regain de popularité de l’ancien Premier ministre.


* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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