
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Christophe Lemoine, porte-parole du Quai d’Orsay, a répondu ce jeudi à une question de la correspondante de l’Agence Anadolu sur la suspension de l’aide humanitaire à Gaza par Israël en pleine période de Ramadan.
Il a rappelé que la France s’était exprimée sur le sujet par le biais d’« une déclaration en format E3 », conjointe avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, condamnant fermement cette mesure. Selon lui, cette décision israélienne découle de l’application d’une législation interdisant tout contact entre les institutions d'État et l'UNRWA, l’agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens.
« Cette déclaration demande instamment au gouvernement israélien de respecter ses obligations internationales et d’assumer la responsabilité qui lui incombe de fournir de l’aide humanitaire aux Palestiniens », a-t-il affirmé. Il a insisté sur la nécessité absolue de garantir l’acheminement de cette aide en raison de la situation humanitaire désastreuse à Gaza.
Le porte-parole a souligné que la position française sur ce sujet n’avait pas varié : « Nous avons toujours appelé, et ce depuis le début des opérations, à ce que l’aide humanitaire puisse entrer dans la bande de Gaza. C’est une obligation qui repose sur Israël au titre du droit international, et sur laquelle nous avons toujours été extrêmement clairs. »
Interrogé sur la possibilité de sanctions contre Israël, qui a entravé l’aide humanitaire à plusieurs reprises, Lemoine n’a pas mentionné de mesures spécifiques, se contentant de rappeler l’exigence française d’un strict respect du droit international.
Cette déclaration intervient alors que plusieurs ONG et organisations internationales alertent sur une crise humanitaire sans précédent dans l’enclave palestinienne. La suspension de l’aide par Israël en pleine période de Ramadan risque d’aggraver encore davantage la situation.