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Paris convoque l'ambassadeur d'Iran pour exiger la « libération des otages français »

– La France presse l'Iran de libérer ses ressortissants détenus, dénonçant des conditions assimilables à la « torture ».

Ümit Dönmez  | 10.01.2025 - Mıse À Jour : 10.01.2025
Paris convoque l'ambassadeur d'Iran pour exiger la « libération des otages français »

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de la République Islamique d'Iran en France ce vendredi 10 janvier 2025. Cette démarche vise à réitérer "avec la plus grande fermeté" l'exigence de libération immédiate des ressortissants français détenus en Iran, qualifiés d'"otages d'État".

Selon le communiqué du Quai d'Orsay, les autorités françaises dénoncent des "conditions de détention indignes" de leurs compatriotes, certaines relevant "en droit international de la torture". La mobilisation pour obtenir leur libération et soutenir leurs familles demeure totale, selon la même source.

Par ailleurs, le ministère recommande aux ressortissants français de ne pas se rendre en Iran et, pour ceux déjà sur place, de quitter le territoire iranien immédiatement en raison des risques d'arrestation et de détention arbitraire.

Cette convocation intervient dans un contexte de tensions accrues entre Paris et Téhéran. Le 7 janvier 2025, la presse française rapportait que la situation des citoyens français détenus en Iran se détériorait, alors que certains d'entre eux seraient retenus dans des conditions similaires à la torture. Le ministre des Affaires étrangères avait alors déclaré que l'avenir des relations bilatérales et la levée des sanctions dépendraient de leur sort.

En juin 2024, la libération de Louis Arnaud, détenu en Iran depuis septembre 2022, avait suscité l'espoir. Cependant, trois autres Français restent emprisonnés, notamment Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai 2022. Leur détention est perçue par Paris comme une stratégie de Téhéran pour exercer une pression diplomatique.

À ce jour, les autorités iraniennes n'ont pas officiellement réagi à cette convocation. Cependant, par le passé, Téhéran a souvent rejeté les critiques occidentales concernant les droits humains, les qualifiant d'ingérences dans ses affaires intérieures.


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