Paris / Grogne des agriculteurs : Des blindés pour sécuriser le marché de Rungis
- Alors que des syndicats agricoles ont prévu de bloquer Paris demain lundi
France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le gouvernement français a fait appel à des blindés de la gendarmerie nationale pour assurer la sécurité du marché international de Rungis, à Paris, alors que des syndicats agricoles ont prévu de bloquer la capitale demain lundi.
"Conformément aux instructions de [Gérald] Darmanin, un dispositif défensif important est déployé autour de Rungis et Roissy pour empêcher tout blocage. Les forces mobiles renforcées par des VBRG (véhicules blindés à roues de la Gendarmerie, NDLR) de la Gendarmerie sont en place et contrôlent les accès", a annoncé, dimanche en fin de journée, la préfecture de police de Paris sur le réseau social X, partageant une vidéo de la présence de blindés et d'ambulances dans le périmètre du marché de Rungis.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a tenu, dimanche matin, une réunion de sécurité visant à élaborer un dispositif pour empêcher le blocage de Paris annoncé par des syndicats agricoles et prévu à partir de lundi .
Selon une information de BFMTV, le locataire de Beauvau a donné "instruction aux services réunis de déployer un dispositif défensif important afin d’empêcher tout blocage de Rungis, des aéroports d’Île de France et prévenir puis interdire toute entrée dans Paris"
Les autorités sont appelées à "n’intervenir qu’en dernier recours et dans le seul cas où l’intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments/biens publics ou privés exposés à de graves dégradations", indique-t-on encore.
Selon les informations du journal Le Parisien, les blocages vont concerner toutes les autoroutes qui mènent à Paris dont l’A1, l’A4, l’A5, l’A6, l’A12, l’A13 et l’A15 pour une durée indéterminée.
Le mouvement de colère des agriculteurs se poursuit avec vigueur en France et dans certains pays européens, avec des points de blocage de plus en plus nombreux sur les routes et des "opérations escargot" dans les villes.
Les agriculteurs français dénoncent, entre autres, une hausse des charges, les retards de paiements des subventions agricoles, l'interdiction de pesticides autorisés ailleurs, ainsi que des normes environnementales jugées trop lourdes.