AA/ Washington

La tentative de putsch ratée qui a été menée par l’organisation terroriste de Fethullah Gulen en Turquie, a également été une surprise pour Washington, selon Peter Cook, le porte-parole du Département américain de la Défense (Pentagone).

Cook a déclaré, lors du point de presse quotidien : "La tentative de coup d'Etat a été une surprise pour nous comme pour les Turcs et d'autres pays", notant que les autorités américaines ne disposaient d'aucune information concernant le moment et la manière choisies pour mettre en œuvre la tentative de putsch avortée.

Le porte-parole a évité de répondre à une question sur le fait que le niveau de la sécurité militaire à la base aérienne d’Incirlik, dans la province turque d’Adana (sud), ait été maintenu à son niveau habituel dans la nuit du vendredi, et qu’il n’ait été rehaussé que samedi matin 07:30 (heure locale).

Cook a également éludé une question sur la réaction des militaires américains stationnés dans la base d’Incirlik, face aux événements qui ont eu lieu dans la capitale turque, Ankara, et à Istanbul.

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, et son homologue turc, Fikri Isik, n’ont jusqu’à présent pas pris contact, a indiqué le porte-parole, soulignant cependant que les contacts se poursuivent entre les responsables des deux armées.

Au sujet des allégations sur le carburant fourni par des avions ayant décollé de la base d’Incirlik, à des chasseurs participant à la tentative de putsch, Peter Cook a déclaré que seule une partie de la base est utilisée par les Etats-Unis.

Il a considéré, à cet égard, qu’il est normal que les soldats américains n’aient pas été informés des événements.

La police turque a arrêté, hier lundi, 8 militaires à la base aérienne d’Incirlik, dans le cadre de l’enquête sur la tentative de putsch avortée.

Un nombre limité de militaires affiliés à l’organisation parallèle, ont tenté, dans la nuit du vendredi au samedi, de mener une tentative de soulèvement qui a échoué. Ces éléments de l’armée ont tenté de fermer les deux ponts de la ville d’Istanbul, de s’emparer de la direction de la sécurité, et de certaines institutions médiatiques gouvernementales et privées, selon des déclarations officielles et des témoins.

La tentative de putsch a donné lieu à d’imposantes manifestations populaires dans la plupart des provinces turques. Les citoyens ont afflué vers des sièges du Parlement, de l’Etat-major, et des directions de la sécurité, forçant les dispositifs militaires à se retirer et contribuant ainsi, à contrecarrer le soulèvement.