Premier ministre britannique : la décision israélienne concernant l'UNWRA doit être « annulée très rapidement »
- « Une catastrophe humanitaire se déroule à Gaza, et cette décision ne fera que l'aggraver », déclare Keir Starmer, faisant référence à l'interdiction par Israël des activités de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens
London, City of
AA / Londres / Ahmet Gurhan Kartal
Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit « très inquiet et préoccupé » par l'interdiction israélienne des activités de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens et a déclaré qu'elle devait être « annulée très, très rapidement ».
Répondant à une question de Carla Denyer, députée du Parti vert pour Bristol, à la Chambre des communes, Starmer a qualifié la situation à Gaza de « catastrophe humanitaire ».
Denyer a souligné que la Cour internationale de justice (CIJ) « a enjoint à Israël de garantir l'accès à l'aide vitale à Gaza en vertu de l'article 2 de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide, alors que le gouvernement israélien a voté en faveur d'un blocage effectif de son acheminement ».
« Le Premier ministre reconnaît-il que l'interdiction de l'UNRWA constitue une violation du droit international et de combien d'autres preuves a-t-il besoin avant de qualifier ce qui se passe de génocide et d'agir conformément aux responsabilités du Royaume-Uni en tant que signataire de la Convention sur les génocides ? » a demandé Denyer.
Ce à quoi Starmer a répondu : « Une catastrophe humanitaire se déroule à Gaza et cette décision ne fera qu'aggraver la situation. C'est pourquoi j'ai déjà exprimé mon inquiétude à ce sujet avant aujourd'hui et je continuerai à le faire ».
« Cette décision doit être annulée très, très rapidement », a enchaîné Starmer.
Il a ajouté qu'il n'avait « jamais qualifié ce qui se passe à Gaza de génocide », tout en précisant qu'il convenait « que toutes les parties devaient se conformer au droit international ».
Malgré de vives protestations à l’échelle internationale, les députés israéliens ont adopté, lundi, le projet de loi 92-10, interdisant les activités de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en Israël et dans les territoires occupés.
Israël accuse des employés de l'UNRWA d'être complices de l'incursion transfrontalière du Hamas du 7 octobre 2023. Des accusations toutefois rejetées par l'UNRWA.
Depuis cette date, Israël a tué plus de 43 000 Palestiniens à Gaza et créé des conditions proches de la famine dans le territoire sous blocus.
La loi, qui doit entrer en vigueur dans les trois mois, mettrait fin aux contacts entre l'UNRWA et les fonctionnaires israéliens, ce qui empêcherait l'agence de fournir une aide vitale aux Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie occupée.
L'agence a été créée par l'Assemblée générale en décembre 1949 pour mettre en œuvre des programmes de secours et de travaux pour les réfugiés palestiniens. Elle a commencé ses activités le 1er mai 1950.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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