Prisonnier israélien détenu à Gaza : « Les bombardements nous tueront, personne ne peut nous libérer par la force »
- « Sortez-moi d'ici. Vous avez conclu un accord et fait libérer les recrues féminines. Vous avez fait libérer les prisonniers âgés. Vous avez fait sortir tout le monde ! Qu'en est-il de nous ? », déclare le captif dans une vidéo

Palestinian Territory
AA / Istanbul / Yusuf Alioğlu et Rania Abu Shamala
Les Brigades Al-Qassam, l'aile militaire du mouvement de résistance Hamas, ont publié, samedi, la vidéo d'un prisonnier israélien détenu dans la Bande de Gaza, qui souligne que personne ne peut libérer les captifs de l'enclave par la force.
Le détenu, qui s'est identifié comme le prisonnier n° 22, a averti que les bombardements israéliens pourraient tuer les captifs, et a appelé le Premier ministre Benyamin Netanyahu à œuvrer pour sa libération.
Répondant aux affirmations de Netanyahu selon lesquelles les vidéos diffusées par le Hamas relèvent de la guerre psychologique, le prisonnier s'est mis à pleurer et à crier : « Je tiens à vous informer, Monsieur le Premier ministre israélien, que c'est moi qui ai demandé à enregistrer cette vidéo. Le Hamas ne me l'a pas demandé. Ce n'est pas de la guerre psychologique ».
« La véritable guerre psychologique, c'est de me réveiller sans voir mon fils et ma femme. C'est ce qui aggrave mon état de santé », a-t-il ajouté.
« Ne comprenez-vous pas que je veux sortir d'ici », a-t-il déclaré en s'adressant directement à Netanyahu, ajoutant : « Aidez-moi, s'il vous plaît. Ma femme, mon fils, tout le monde me manque. Ma famille me manque ».
« J'ai travaillé pendant 15 ans pour le comité des travailleurs et je ne leur ai rien demandé », a-t-il affirmé.
Puis, s'adressant directement au comité, il a déclaré : « Vous défendez vos respectables travailleurs. Ne savez-vous pas comment me défendre ? »
Et d'ajouter, frustré : « Sortez-moi d'ici. Vous avez conclu un accord et fait libérer les recrues féminines. Vous avez fait libérer les prisonniers âgés. Vous avez fait sortir tout le monde ! Qu'en est-il de nous ? »
« Pourquoi ma femme est-elle seule ? Pourquoi mon fils ne peut-il pas dire Baba ? », demande-t-il avec colère.
Et le captif Israélien de conclure : « Personne ne peut nous libérer par la force. Cela ne fera que nous tuer et ce sera la fin, et vous ne le saisissez pas ! ».
L'armée israélienne a lancé une campagne aérienne surprise sur la Bande de Gaza le 18 mars, tuant à ce jour 920 personnes, en blessant plus de 2,000 autres, et faisant voler en éclats l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu en janvier entre Israël et le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Les Nations unies estiment qu'environ 142 000 Palestiniens ont de nouveau été déplacés depuis qu'Israël a repris ses attaques contre Gaza.
Depuis octobre 2023, plus de 50 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 114 000 autres ont été blessés par les attaques meurtrières de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il conduit contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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