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Procédure de destitution de Macron : Marine Le Pen dénonce « une manœuvre d’enfumage »

- La procédure de destitution déposée par LFI a été jugée recevable ce mardi matin par le Bureau de l’Assemblée nationale

Feiza Ben Mohamed  | 17.09.2024 - Mıse À Jour : 19.09.2024
Procédure de destitution de Macron : Marine Le Pen dénonce « une manœuvre d’enfumage » Fransa'da aşırı sağcı Le Pen, siyasi çıkmazın aşılması için Macron'dan referanduma gitmesini istedi

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La présidente du groupe RN (Rassemblement national), à l’Assemblée nationale en France, Marine Le Pen, a dénoncé, mardi matin, une « manœuvre d’enfumage », alors que la recevabilité de la procédure de destitution du président Emmanuel Macron, était soumise au vote du Bureau de l’Assemblée.

« Pour tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la Macronie, l’extrême-gauche défend une procédure de destitution du président de la République qui n’a aucune chance d’aboutir au regard des divisions de la gauche », a-t-elle grincé.

Et de poursuivre : « Cette manœuvre d’enfumage ne fera pas oublier aux Français que LFI (La France Insoumise) a volé au secours de Macron en 2017, a récidivé en 2022 avant de négocier en juin 2024 des accords électoraux de désistement pour sauver leurs sièges. Cette sinistre comédie a assez duré, la Macronie et LFI ont partie lié dans l’affaissement, le désordre et le chaos dans lesquels est plongé le pays ».

Ces déclarations interviennent alors que la résolution visant à engager la procédure de destitution du président de la République était votée par le Bureau de l’Assemblée nationale.

Au terme de près de deux heures de discussions, les membres du Bureau ont jugé recevable la procédure, avec 12 voix contre 10.

Le processus doit désormais se poursuivre devant la commission des Lois, à une date qui n’a pas encore été fixée.

A noter que malgré une première étape franchie ce mardi avec le vote actant la recevabilité de la procédure engagée par LFI, celle-ci n’a quasiment aucune chance d’aboutir, le PS (Parti socialiste) ayant déjà annoncé dès lundi que s’il validait la démarche, il ne la voterait pas par la suite.

Pour l’heure, la pétition demandant la destitution du chef de l’Etat a déjà réuni plus de 300 000 signatures et continue d’être partagée sur les réseaux sociaux.

Cette procédure de destitution intervient après qu’Emmanuel Macron a décidé de nommer Michel Barnier, figure de la droite, à Matignon, en dépit du fait que la coalition de gauche soit arrivée largement en tête des dernières législatives.

La gauche avait immédiatement dénoncé un "déni de démocratie" estimant que les élections avaient été "volées".


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