AA / Ankara / Ahmed Asmar

Quelques jours avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le président iranien a réitéré le démenti catégorique de son pays quant à sa participation à un complot visant à assassiner Trump lors de sa campagne électorale l'année dernière.

C'est ce qui ressort de la première interview accordée par Masoud Pezeshkian à un média américain depuis la tentative d'assassinat dont Trump a été victime en juillet dernier, et également sa première prise de parole sur le sujet après que le ministère américain de la justice a inculpé un Iranien, en novembre, dans le cadre d'un complot visant à assassiner Trump.

Donald Trump a remporté l'élection le 5 novembre et doit prendre ses fonctions lundi prochain.

« Nous n'avons jamais tenté de le faire et nous ne le ferons jamais », a déclaré Pezeshkian lors d'une interview accordée à NBC News à Téhéran, mardi.

Il a ajouté que les accusations selon lesquelles l'Iran aurait tenté d'assassiner Trump font partie de « stratagèmes ourdis par des étrangers » - en référence à Israël et à d'autres pays - pour « alimenter l'iranophobie ».

S'agissant des relations avec les États-Unis et les tensions avec les pays occidentaux sur la question du nucléaire iranien, ainsi que les récentes menaces de Trump de renforcer les sanctions et d'accroître la pression sur l'Iran, Pezeshkian a déclaré : « J'espère vraiment que Trump œuvrera pour la paix dans la région et dans le monde, et qu'il ne contribuera pas à l'inverse à l'effusion de sang ou à la guerre ».

Concernant le dialogue avec les Etats-Unis et les pays occidentaux, le président iranien a déclaré que son pays avait « respecté tous les engagements » concernant son programme nucléaire, ajoutant : « Mais, malheureusement, c'est l'autre partie qui n'a pas respecté ses engagements et ses obligations ».

Interrogé sur une éventuelle attaque militaire israélo-américaine contre l'Iran, il a déclaré que l'Iran « réagira à toute action » et se défendra, soulignant que toute attaque contre l'Iran « serait préjudiciable à tous les acteurs », et pas seulement à l'Iran.

Quant aux négociations en cours entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza, le président iranien a assuré que l'Iran faisait tout ce qui était en son pouvoir « pour que la paix règne dans la région ».

Les récents propos tenus par les participants aux pourparlers sur le cessez-le-feu ont laissé entrevoir la possibilité d'un accord imminent.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, tuant plus de 46 700 palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj