AA / Tunis / Majdi Ismail

La reconnaissance de l’État de Palestine ’’n’est pas un tabou pour la France’’ mais Paris estime que les conditions ne sont pas réunies ‘’à ce jour pour que cette décision ait un impact réel’’ sur le processus de la solution à deux États, a indiqué ce mercredi le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné.

Dans une déclaration écrite, reprise par des médias locaux, le responsable en chef du Quai d’Orsay a souligné que ‘’cette décision doit être utile, c’est-à-dire permettre une avancée décisive sur le plan politique’’.

Et d’ajouter : ‘’Dans cette perspective, elle doit intervenir au bon moment pour qu’il y ait un avant et un après.’’

Stéphane Séjourné, qui a reçu ce jour à Paris son homologue israélien Israël Katz, explique qu’’’il ne s’agit pas seulement d’une question symbolique ou d’un enjeu de positionnement politique, mais d’un outil diplomatique au service de la solution à deux États vivant côte à côte, en paix et en sécurité’’, rapporte Le Parisien.

La position de Paris intervient alors que l’Irlande, la Norvège, et l’Espagne, ont annoncé plus tôt mercredi, reconnaître l’État de Palestine.

Selon l’Autorité palestinienne, 142 Etats sur 193 États membres de l’Onu ont jusqu’à présent annoncé qu’ils reconnaissaient l’État de Palestine.

Le mouvement de résistance islamique Hamas a salué cette annonce coordonnée d’Oslo, Dublin et Madrid, indiquant qu’il s’agit d’’’une étape importante vers l’affirmation du droit à la terre et à l’établissement d’un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale’’, tandis que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) parle d’’’un moment historique.’’

Pour Tel-Aviv, cette décision ne peut ‘’que nourrir l’extrémisme et l’instabilité’’. Il a annoncé sans tarder le rappel ‘’pour consultations’’ de ses ambassadeurs en Irlande, en Norvège et en Espagne. L’État hébreu a également convoqué les ambassadeurs de ces trois pays.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail