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"Reporters Sans Frontières" dénonce les menaces arméniennes envers une journaliste française

- Suite à des menaces de mort de certains membres de la communauté arménienne, TF1 a retiré l’un de ses reportages sur le Haut-Karabagh de son site Internet.

Ekip  | 28.10.2020 - Mıse À Jour : 28.10.2020
"Reporters Sans Frontières" dénonce les menaces arméniennes envers une journaliste française

Ankara

AA / Paris / Fatih Karakaya

Reporters Sans Frontières (RSF) a dénoncé mardi, sur son site internet, les violentes attaques en ligne contre une journaliste de TF1 après la diffusion de son reportage sur le conflit au Haut-Karabagh, "condamnant fermement ces messages de haine envers une professionnelle qui n’a fait que son travail".

En effet, RSF explique que "depuis la diffusion sur TF1 de son reportage sur la reprise des combats dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, réalisé depuis la ligne de front de l’Azerbaïdjan, au journal de 20 heures le 22 octobre dernier, la journaliste et grand reporter Liseron Boudoul est la cible d’un déferlement de messages haineux de la part de membres de la communauté arménienne en France sur Facebook et Twitter, où elle a notamment été traitée de ‘pute des génocidaires’ ".

D’après l’ONG, les auteurs ont même réussi à se procurer le numéro personnel de la journaliste afin de continuer leurs menaces de morts.

- TF1 reçoit également des menaces de morts

Selon RSF, TF1 "subit également un harcèlement systématique sur les réseaux sociaux, mais aussi au travers de courriers électroniques et d’appels téléphoniques".

“RSF condamne fermement les pressions exercées contre Liseron Boudoul et contre TF1. Il est inacceptable qu’une journaliste et un média soient harcelés de la sorte pour avoir couvert un conflit, au motif qu'ils se sont placés d’un certain côté de la ligne de front", déclare le responsable du bureau UE et Balkans à RSF, Pavol Szalai, dans le communiqué.

Par ailleurs, RSF appelle le coprésident du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), Franck Papazian, "à condamner sans détour une grave attaque contre la liberté de la presse".

En effet, sur son compte Twitter, Papazian a expliqué avoir fait pression sur TF1 afin que celle-ci change de ligne éditoriale. En outre, sur un de ses textes Facebook, on pouvait lire le commentaire suivant : “Possible qu’avec quelques décapitations du personnel haut placé du personnel de TF1, ils penseront mieux et plus évident."

- D’autres menaces pèsent sur la presse française

Les Arméniens de France n’ont pas aimé le contenu du reportage en question et avaient fait entendre leurs désaccords via une manifestation devant les locaux de la chaine.

Face aux menaces des Arméniens de France, TF1 avait finalement retiré le reportage de Liseron Boudoul de son site web.

De même, début octobre, deux autres journalistes du quotidien français Libération avaient eux aussi fait l’objet de menaces en ligne provenant de membres de la communauté arménienne à la suite de leurs articles sur le conflit au Haut-Karabagh.

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