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Reprise de la tendance désinflationniste, selon le président de la Réserve fédérale américaine

- Mais un regain de confiance est nécessaire pour amorcer un assouplissement monétaire, alors que la présidente de la BCE, a déclaré que la banque est "très avancée" sur la voie de la désinflation et anticipe une lente reprise économique

Övünç Kutlu  | 02.07.2024 - Mıse À Jour : 03.07.2024
Reprise de la tendance désinflationniste, selon le président de la Réserve fédérale américaine

Istanbul

AA / Istanbul / Ovunc Kutlu

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a déclaré ce mardi que l'inflation aux États-Unis montrait des signes d’une reprise de la tendance désinflationniste, mais que la Fed avait besoin de plus de confiance pour entamer un assouplissement de la politique monétaire.

Powell a déclaré que l'économie américaine avait connu une croissance solide au premier semestre de l’année, alors que le marché du travail restait solide et que l'inflation, après une pause au premier trimestre, montrait désormais les signes d’une reprise de la tendance désinflationniste.

"Nous avons déployé de nombreux efforts pour ramener l'inflation à notre objectif, alors que le marché du travail est resté solide et que la croissance s'est poursuivie. Nous voulons que ce processus se poursuive", a-t-il déclaré lors du forum de la Banque centrale européenne (BCE), centré sur les questions des Banques centrales 2024, organisé dans la ville de Sintra, au Portugal.

Powell a noté que les deux dernières données sur l'inflation montraient que la Fed revenait sur une voie désinflationniste, et a ajouté : "Nous voulons être plus sûrs que l'inflation descende à 2 % avant de commencer notre politique d'assouplissement".

Répondant à une question portant sur le degré de confiance nécessaire (pour entamer l’assouplissement de la politique monétaire), Powell a déclaré : “Parce que l'économie américaine et le marché du travail sont forts, nous avons la capacité de prendre notre temps et de bien faire les choses“.

Le président de la Fed n'a toutefois pas fourni de réponse quant à savoir si la Fed entamerait ses baisses du taux d'intérêt de référence en septembre.

"Si nous y allons trop tôt, nous pouvons anéantir le bon travail que nous avons accompli pour réduire l'inflation, et si nous y allons trop tard, nous pouvons inutilement saper la reprise (économique) et la croissance", a-t-il expliqué.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a pour sa part déclaré que la banque centrale était “très avancée“ sur la voie de la désinflation et qu'elle entrevoyait une lente reprise économique.

"Nous pensons toujours que le chemin sera semé d'embûches jusqu'à la fin de 2024, mais nous avons toujours un objectif (d'inflation à 2 %) pour le second semestre 2025", a-t-elle fait savoir. "Les services (l'inflation) n'ont pas bougé... Évidemment, nous sommes très attentifs aux composants et à ce qu'il y a au-delà des services".

"Cela est dû à des changements constants, mais aussi à un effet de décalage d'autres composants qui s'intègrent plus lentement et progressivement dans les services", a-t-elle ajouté. "Nous avons effectivement le chiffre des services qui a légèrement augmenté ces derniers mois, et qui se maintient désormais à 4,1 %".

Lagarde a indiqué que la BCE n'avait pas besoin d’un taux d'inflation des services inférieure à 2 % et a noté que l'inflation des biens manufacturiers était inférieure à 2 %.

"En fin de compte, il y aura un équilibre entre les biens et les services, et le poids de ceux-ci dans l'indice. Mais nous devons vraiment regarder ce qui se cache derrière cela", énumérant plusieurs éléments tels que les salaires réels, la renégociation des salaires dans l’UE, la baisse des profits et l’augmentation du coût des salaires.


* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.

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