AA / Paris / Ümit Dönmez

Le président français, Emmanuel Macron, a clôturé mardi le Sommet sur l'Intelligence Artificielle à Paris en saluant un "réveil européen" face aux enjeux de cette révolution technologique. Le Président français a insisté sur la nécessité d’investir massivement dans l’IA, notamment dans la consolidation des données et le développement des data centers.

"Nous sommes convaincus que l'IA va nous permettre de mieux apprendre, de mieux nous soigner, de mieux vivre dans nos sociétés", a-t-il affirmé, tout en appelant à "accélérer" les efforts de la France pour rattraper son retard dans ce domaine stratégique.

Macron a mis en garde contre le risque de division mondiale si la confiance dans l’IA venait à se briser. "Si nous cassons cette confiance, l'intelligence artificielle divisera le monde", a-t-il averti, soulignant l'importance d’un accès équitable à ces technologies sur tous les continents.

Il a également plaidé pour une IA plus économe en énergie, appelant à "favoriser l'intelligence artificielle qui va chercher l'énergie décarbonée". Pour lui, cette approche "frugale" est indispensable pour concilier développement technologique et transition écologique.

En matière de gouvernance, le Président français a défendu une coopération internationale renforcée pour éviter la fragmentation. "Cela va nous conduire à défendre et à faire vivre un multilatéralisme pluriel de l'intelligence artificielle", a-t-il déclaré, prônant un cadre de confiance partagé entre États et entreprises.

Pour rappel, ce dimanche, Emmanuel Macron a annoncé 109 milliards d'euros d'investissements dans l'IA "dans les prochaines années en France". Le chef d'État français a fait cette annonce lors d'une interview accordée, au Grand Palais à Paris, à France 2 et au média indien Firstpost.

Lors de ce sommet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé la mobilisation de 200 milliards d’euros distincts pour l’IA en Europe via un partenariat public-privé.

De son côté, JD Vance, vice-président américain, a insisté sur la nécessité de laisser l’IA se développer sans "biais idéologique" ni réglementation excessive. Le Premier ministre indien Narendra Modi, coprésident du sommet, a quant à lui mis l’accent sur l’inclusion du Sud global et la nécessité de rendre l’IA plus accessible aux pays émergents.

Ce sommet intervient dans un contexte où les grandes puissances, notamment les États-Unis et la Chine, intensifient leurs investissements dans l'IA.