AA/New York

Les Nations Unies (ONU) ont réagi à l'attaque israélienne contre l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne et ont déclaré que les hôpitaux et les établissements de santé ne devraient jamais être des zones de conflit.

Interrogé par une journaliste d'Anadolu sur l’attaque par les forces israéliennes de l’hôpital de l'amitié turco-palestinienne à Gaza, Stephane Dujarric, porte-parole de l'ONU, a déclaré :

"Les hôpitaux et les établissements de santé ne devraient jamais être une zone de conflit."

La correspondante d’Anadolu a notamment souligné, que l’hôpital pris pour cible était le seul centre à Gaza qui pouvait fournir un traitement aux patients atteints de cancer et que des soldats israéliens avaient pris des photos devant le bâtiment complétement détruit.

Sur ce, Dujarric a déclaré qu'il partage la déclaration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur cette question et qu'il s'oppose aux attaques contre les établissements de santé.

Il a précisé ne pas avoir vu la photo prise par les soldats israéliens, avant d’ajouter "Cependant, nous trouvons toutes les photos de ce type choquantes".

- Israël bloque l'aide

Dans son exposé sur la situation à Gaza, Dujarric a indiqué que l'armée israélienne avait bloqué toute l'aide humanitaire passant par le nord de la vallée de Gaza aujourd'hui.

Il a précisé que pour cette raison, des milliers de personnes ayant besoin d'aide humanitaire n'ont pas pu être atteintes, et que dans le même temps, de nombreuses personnes ont été déplacées de la ville de Gaza.

En outre, le responsable onusien a indiqué que son personnel a recueilli des témoignages attestant que les soldats israéliens tirent sur ceux qui tentent de traverser.

Interrogé sur les déclarations du porte-parole du Premier ministre israélien concernant Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qu'il a qualifié de "sympathisant du terrorisme, menteur et antisémite", Dujarric a signifié que ces déclarations ne pouvaient être acceptées.

Dujarric a averti que "ces déclarations mettent également en danger Lazzarini".

Ce dernier a expliqué concernant l'affirmation d'Israël selon laquelle des "millions de documents" ont été transmis concernant l'implication d'employés de l'UNRWA dans l'attentat du 7 octobre, "Nous n'avons pas reçu des millions de documents. Nous n'avons reçu qu'une lettre avec quelques noms".

Dujarric a rappelé que les allégations d'Israël ont également fait l'objet d'une enquête de la part de différentes unités des Nations unies.