Sur WhatsApp, des dizaines de journalistes et de civiles ciblés par un logiciel espion israélien
- WhatsApp affirme avoir "la certitude" que 90 journalistes et membres de la société civile ont été visés et "potentiellement infiltrés", a indiqué l'entreprise dans une déclaration au journal britannique The Guardian

Washington DC
AA / Washington / Michael Hernandez
Des dizaines de journalistes et de membres de la société civile ont été ciblés sur WhatsApp par la société israélienne de logiciels espions Paragon Solutions, selon un rapport publié vendredi.
Au total, WhatsApp affirme avoir "la certitude" que 90 journalistes et membres de la société civile ont été visés et "potentiellement infiltrés", a indiqué l'entreprise dans une déclaration au journal britannique The Guardian.
L'origine exacte de cette cyberattaque reste inconnue, mais le logiciel espion Graphite de Paragon est réputé être utilisé par des clients gouvernementaux.
Meta, la maison mère de WhatsApp, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
WhatsApp a déclaré au quotidien britannique avoir envoyé une lettre de "cessation et d'abstention" à Paragon, informant l'entreprise israélienne qu'elle envisageait d'éventuelles poursuites judiciaires en réponse au piratage. Cependant, les notifications aux victimes sont toujours en cours.
"WhatsApp a mis en échec une campagne de logiciels espions menée par Paragon, qui a ciblé plusieurs utilisateurs, notamment des journalistes et des membres de la société civile. Nous avons contacté directement les personnes que nous pensons avoir été affectées. Cet incident illustre une fois de plus la nécessité de tenir les entreprises de logiciels espions responsables de leurs actions illégales. WhatsApp continuera à protéger le droit des utilisateurs à communiquer en toute confidentialité", a déclaré un porte-parole de l’entreprise.
Une fois infecté par Graphite, le téléphone de la victime est entièrement compromis, permettant à l’opérateur du logiciel espion d’accéder à l’ensemble des données, y compris les messages chiffrés.
Des experts anonymes ont indiqué à The Guardian que l’attaque était probablement de type "zero-click", ne nécessitant aucune action de l’utilisateur, comme le clic sur un lien, pour que l’infection se déclenche.
WhatsApp estime que l’infection s’est produite via un fichier PDF malveillant envoyé aux cibles après leur ajout à des groupes de discussion. L’entreprise affirme avoir évalué "avec certitude" l’implication de Paragon dans cette attaque.
Traduit de l’Anglais par Adama Bamba
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