AA / Ankara / Laith Al-Jnaidi et Ikram Kouachi

Les dirigeants druzes syriens ont tenu, dimanche, des réunions séparées avec le ministre de la Défense, Marhaf Abu Qasra, et le gouverneur de Suwayda, Mustafa Al-Bakour, pour réaffirmer leur allégeance nationale et rejeter l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie.

Ces rencontres marquaient la deuxième journée consécutive d'entretiens entre les dirigeants druzes et les responsables syriens.

Selon l'agence de presse nationale SANA, le ministre syrien de la défense a rencontré une délégation du Mouvement des hommes de la dignité, conduite par le cheikh Laith Al-Balous.

Ce mouvement est connu pour sa défense de la souveraineté de la Syrie et pour la promotion des droits de la communauté druze dans le pays.

Le gouverneur de Suwayda a également rencontré le chef druze Yousef al-Jarbou au Maqam (Mausolée) Ain al-Zaman.

Au cours de cette rencontre, Al-Bakour a présenté ses vœux à la communauté druze à l'occasion de l'Aïd al-Fitr, qui a marqué la fin du mois sacré du Ramadan.

Hikmat al-Hijri, le chef spirituel de la communauté druze de Syrie, a souligné l'importance de donner à la jeunesse du pays les moyens d'agir.

« Le gouverneur Al-Bakour, qui a été un lien vital entre nous et le gouvernement, a toute notre confiance », a déclaré al-Hijri.

« Ce qui importe aujourd'hui, c'est de donner aux jeunes les moyens d'agir et de leur offrir les bonnes opportunités, en particulier à ceux qui ont un haut niveau de qualification académique. C'est la vision la plus prometteuse pour l'avenir de notre pays », a-t-il ajouté.

Ces rencontres marquent un message clair de la part de la communauté druze de la province méridionale de Suwayda au gouvernement syrien et aux acteurs étrangers : elle reste unie dans son engagement en faveur de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de la Syrie, en dépit des pressions extérieures.

La communauté druze, qui a historiquement maintenu un certain degré d'autonomie en Syrie, a exprimé son opposition à l'ingérence étrangère, en particulier celle d'Israël.

Alors que le gouvernement syrien continue d'affirmer qu'il protège de manière égale toutes les sectes du pays, Israël a affirmé à plusieurs reprises que la communauté druze de Syrie était attaquée, suggérant même une intervention militaire pour la protéger.

Après la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre, Israël a étendu son occupation du plateau du Golan syrien en s'emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l'accord de désengagement conclu en 1974 avec la Syrie.

*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj