Trump dit ignorer l’arrestation d’une étudiante turque et promet d’examiner l’affaire
« Je vais me pencher sur la question, mais je ne suis pas au courant de cet événement en particulier », a déclaré Trump lorsqu’il a été interrogé sur la détention de l’étudiante turque

Washington DC
AA/Washington/Rabia Iclal Turan
Le président américain Donald Trump a déclaré ne pas être au courant de la détention d’une doctorante turque, mais s’est engagé à examiner l’affaire.
Interrogé cette semaine par le magazine Time sur la possibilité de demander au département de la Justice de révéler d’éventuelles preuves liant Rumeysa Ozturk au mouvement palestinien Hamas, Trump a répondu dans des propos publiés vendredi : « Je n’y verrais aucun inconvénient, non. Je vais me pencher sur la question, mais je ne suis pas au courant de cet événement en particulier. »
Âgée de 30 ans, Rumeysa Ozturk est doctorante à l’université de Tufts, dans le nord-est des États-Unis (Massachusetts). Elle a été arrêtée le mois dernier par des agents fédéraux dans le cadre de la répression controversée menée par l’administration Trump contre les étudiants pro-palestiniens.
Après avoir été transférée dans l’État de Louisiane, à des milliers de kilomètres de ses proches et collègues, Ozturk y est toujours détenue. Un tribunal a toutefois ordonné son transfert vers le Vermont, État voisin du Massachusetts au plus tard le 2 mai.
Le visa étudiant F-1 de la chercheuse a été révoqué après avoir été prise pour cible par le site pro-israélien Canary Mission, pour avoir coécrit une tribune demandant à Tufts de se désengager d’Israël et de reconnaître le « génocide palestinien ».
Le département de la Sécurité intérieure (DHS) a affirmé qu’Ozturk avait pris part à des activités soutenant le Hamas, mais l’administration n’a, à ce jour, fourni aucune preuve à l’appui de cette accusation.
Interrogé sur cette affaire le mois dernier, le secrétaire d’État Marco Rubio a défendu l’annulation de son visa, déclarant sans présenter de preuves : « On vous donne un visa pour étudier et obtenir un diplôme, pas pour devenir une activiste qui sème le désordre sur nos campus. »
Selon un rapport du Washington Post daté du 14 avril, citant une note interne du mois de mars, le département d’État américain n’a trouvé aucune preuve que Rumeysa Ozturk ait participé à des activités antisémites ou soutenu une organisation terroriste.
Il a conclu qu’il n’existait aucun fondement valable pour révoquer son visa.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir