Trump tente de rallier le Groenland en s’appuyant sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale
Le message vidéo du président américain insiste sur la sécurité de l’Arctique et appelle à l’unité avec le Groenland face aux menaces mondiales

Ankara
AA/Ankara/Merve Berker
Dans une tentative apparente d’approche plus subtile pour rallier le Groenland aux États-Unis, le président américain Donald Trump a diffusé vendredi sur X une vidéo de style documentaire.
Il y appelle à un renforcement des liens avec l’île, invoquant la montée des menaces russes et chinoises.
Narrée sur des images d’archives, la vidéo rappelle la coopération entre les deux parties pendant la Seconde Guerre mondiale.
« Le Groenland est devenu un combattant involontaire, et les États-Unis sont intervenus, non pour conquérir, mais pour protéger », déclare le narrateur.
Le récit met en avant le torpillage en 1943 d’un navire militaire américain en route vers le Groenland, soulignant le sacrifice de quatre aumôniers américains ayant cédé leurs gilets de sauvetage pour sauver d’autres passagers.
S’appuyant sur cette histoire, le message de Trump plaide pour un alignement stratégique dans l’Arctique.
« Ensemble, Américains et Groenlandais se sont dressés comme des sentinelles au sommet du monde », poursuit le narrateur, mettant en garde contre de « nouvelles menaces, entre l’agression russe et l’expansion chinoise ».
La vidéo se termine par un appel : « Il est temps de se tenir à nouveau ensemble. Pour la paix, pour la sécurité, pour l’avenir. L’Amérique est aux côtés du Groenland. »
Les sondages indiquent qu’une large majorité des Groenlandais s’opposent à un rattachement aux États-Unis.
Cette vidéo a été diffusée alors que le vice-président américain JD Vance effectuait une visite au Groenland, avec un programme réduit en raison de la controverse suscitée par le projet d’annexion.
Elle intervient également quelques jours après que Trump a déclaré dans une interview: « Nous avons besoin du Groenland pour la sécurité internationale. Nous en avons besoin. Nous devons l’avoir. »
Il a ajouté : « Je déteste le dire ainsi, mais nous allons devoir l’avoir. »
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir