AA / Paris / Ümit Dönmez

Stéphane Séjourné, ministre français démissionnaire de l'Europe et des Affaires étrangères et proche du président Emmanuel Macron, a été nommé vice-président exécutif de la Commission européenne, chargé de la Stratégie industrielle et de la prospérité. Cette annonce intervient après la démission de Thierry Breton, ancien commissaire à ce poste.

Lors d'une déclaration à la presse, ce mardi 17 septembre, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que Séjourné héritera d'un portefeuille stratégique, central pour le redressement de l'industrie européenne. En outre, la Commission vise à renforcer sa compétitivité mondiale, dans un contexte marqué par les tensions économiques et les défis industriels, a précisé la présidente.

Séjourné, ancien député européen et secrétaire général du parti Renaissance, occupe ainsi un rôle pivot, alors que l'Union européenne cherche à relancer son industrie face aux crises récentes, notamment liées à la pandémie et aux tensions commerciales avec des puissances comme les États-Unis et la Chine. Sa nomination intervient également dans un moment de transition pour l'exécutif européen, qui entame un nouveau mandat sous la présidence de Von der Leyen.

D'autres figures politiques notables rejoignent également la nouvelle équipe. L'Italien Raffaele Fitto, proche de Giorgia Meloni, prend un autre poste de vice-président, tandis que le Lituanien Andrius Kubilius sera en charge de la Défense et de l'espace, un domaine en pleine expansion avec les menaces sécuritaires actuelles.

Teresa Ribera, ancienne ministre espagnole de l'Écologie, dirigera, quant à elle, les efforts pour une transition écologique compétitive et juste.

La nouvelle Commission devra encore recevoir l'approbation du Parlement européen avant son entrée en fonction.

Pour rappel, Thierry Breton, Commissaire européen de nationalité française, avait annoncé lundi sa démission de ce poste, dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen et rendue publique sur le réseau social X.

Breton accuse la présidente de la Commission européenne d’avoir œuvré dans l’ombre pour l’évincer de la future Commission annoncée ce mardi.