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Un groupe de défense des droits poursuit l'administration Trump pour les révocations de visas d'étudiants internationaux

- La plainte de l'Union américaine pour les libertés civiles cite des étudiants privés de visas, de diplômes et de statut juridique, sans procédure régulière

Gizem Nisa Çebi  | 20.04.2025 - Mıse À Jour : 20.04.2025
Un groupe de défense des droits poursuit l'administration Trump pour les révocations de visas d'étudiants internationaux

Istanbul

AA / Istanbul / Gizem Nisa Cebi

L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a déposé un recours collectif devant un tribunal fédéral contre l'administration Trump, accusée d'avoir illégalement révoqué le statut juridique de centaines d'étudiants internationaux à travers les États-Unis.

« Les conséquences de la révocation unilatérale et illégale des (visas des) défendeurs sont désastreuses », ont écrit les avocats de l'ACLU, selon un article du quotidien The Hill, publié samedi en fin de journée.

Déposée par plusieurs organisations affiliées à l'ACLU, la plainte affirme que les étudiants - dont beaucoup sont en plein milieu de leur cursus universitaire - ont été privés de leur visa F-1 sans procédure régulière, ce qui les expose à un risque d'expulsion et d'échec dans leurs études.

« Les plaignants et les autres membres du groupe risquent d'être placés en détention par les services d'immigration et d'être expulsés, de subir de graves difficultés d'ordre financier et lié à leurs études, et de ne pas être en mesure d'obtenir leur diplôme et de travailler dans le cadre du programme de formation pratique optionnelle (OPT) ».

Environ 1 100 étudiants de plus de 170 établissements ont été touchés depuis la fin du mois dernier, les affaires concernant à la fois des étudiants ayant manifesté contre la guerre d'Israël à Gaza et des personnes ayant des antécédents judiciaires.


** Des « opportunités éducatives gravement perturbées ».

« Les révocations unilatérales et illégales auxquelles ont été soumis les défendeurs ont gravement perturbé les opportunités éducatives des étudiants ... qui tentent simplement de suivre, souvent à grands frais, une éducation aux États-Unis tout en respectant toutes les règles », a ajouté l'ACLU.

En réaction à l’article de The Hill, la secrétaire adjointe du ministère de la sécurité intérieure, Tricia McLaughlin, a déclaré : « L'Union américaine pour les libertés civiles semble bien plus intéressée par la protection des étudiants étrangers que par les libertés civiles et la sécurité des Américains. Elle devrait envisager de changer de nom ».

« Lorsque vous enfreignez nos lois et que vous prônez la violence et le terrorisme, vos privilèges doivent être révoqué », a-t-elle ajouté.

Toutefois, de nombreux étudiants visés par l'expulsion nient catégoriquement avoir enfreint une quelconque loi, et encore moins avoir prôné la violence ou le terrorisme.

Leurs avocats soulignent également que leurs visas ont été révoqués sans procédure régulière ni possibilité de contester les allégations portées contre eux, ce qui est pourtant un fondement du droit américain.

Le mois dernier, le Secrétaire d'État Marco Rubio a déclaré que plus de 300 visas d'étudiants avaient été révoqués et que ce nombre « augmentait chaque jour ».

La porte-parole du Département d'État, Tammy Bruce, a refusé de fournir des chiffres précis, mais a déclaré que les révocations de visas avaient lieu « tous les jours afin de sécuriser nos frontières et d'assurer la sécurité de notre communauté ».

Des étudiants ont intenté des actions en justice dans le Wisconsin, le Montana et le New Hampshire, obtenant des ordonnances restrictives temporaires qui les protègent actuellement de toute procédure d'expulsion.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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